Iii IMSECTES OKl'llOPTÈRES.
Les lins, doiil les mâles oui pour le cliaiil une portion iiitérienre
de leurs étuis en forme de miroir ou de peau de tambour
("), et dont les femelles ont très souvent une tarière très
saillante, en forme de stylet ou de sabre nous offrent des
antennes, soit beaucoup pins grêles et plus menues à leur extrémité,
soit de la même grosseur dans toute leur étendue,
mais très courtes, et presque en forme de chapelet. Les étuis
et les ailes sont couchés horizontalement sur le corps dans
ceux, en petit nombre, qui ont moins de cpiatre articles à tous
les tarses. La languette a toujours quatre divisions, dont les
deux mitoyennes très petites ('). Le labre est entier.
Tantôt les étuis et les ailes sont horizontaux ; les ailes forment,
dans le repos, des espèces de lanières ou de filets qui
se prolongent au-delà des étuis; et les tarses n'ont que trois
articles, comme dans le genre
DES GRILLONS , ou les Achètes de Fabriciiis,
( g h y l l i ' s . Geoff., Oliv.) (Gryllus acheta. Lin.)
Ils se cachent dans des trous., et se nourrissent ordinairement
d'insectes. Plusieurs sont nocturnes. T.eur jabot forme
souvent une poche latérale. Ils n'ont au pylore que deux gros
coeciiins. Leurs vaisseaux biliaires s'insèrent dans l'intestin
par un canal commun.
Ils forment quatre sous-genres :
I" LES COLRTILLIERES,
( GRYLLO-TALPA. Lal. )
(Pl. Sr, ig. ..)
Dont les jambes el les larses des deux pieds anlérieiirs sont larges, plais
(o) rl 8i,lis. 3. (/,) l'I. 8r , llj;. 1 J.
KAMILU'. DES SAliTEUIlS. "
el déniés, en lornie de mains, on propres à fonir; qui oui les ann-es larses
,1c lîgilre ordinaire, terminés par doux crochets, el, les aulcnnes plus
^riiles an honl, allongées, et composées d'un grand nombre d'articles.
La C. romnmiiil-{n) Gr(jlliis-<jri/Llo-lulpn. Lin.), Itoes. , insect., II,
Gryll., XIV, XV, longue d'un pouce et demi, brnne en dessus, d'un
jaune roussâire en dessous ; qual r e dents aux jambes anléricnres ; ailes
une fois plus longues que les élnis. Espèce Irop connue par les dégâts
qu'elle l'ail dans nos jardins et les champs cullivés, vivant dans la terre,
on ses deux pieds antérieurs, qui agissent comme une scie el comme
une pelle , el h la manière de ceux des taupes, lui fraient un chemin.
Elle coupe ou détache les racines des plantes, mais moins pour s'en
n o u r r i r que pour se faire un passage; car elle vit, à ce qu'il parait, d'insécles
ou de vers, l.e ehant du mûle, qu'on n'entend que le soir on
pendant la nui t , est doux et assez agréable.
La femelle se creuse, en juin el en jui l let , à la profondeur d'environ
un demi-pied , une cavité souterraine arrondie, el lisse à l'inlérieur,
où elle dépose deux à quatre centaines d'oeufs; ce nid , avec la galerie
qui y eondui l , ressembles une bouleille donl le cou esl courbé. Ses
pelils vivent quelque temps en société. Foy«, pour d'autres details , les
observations de M. Le Febur ier { Pfouv. Cours d'Agric. ) (1).
2° LES TRIDACTYLES
( TRIDACTYLUS. Oliv. — Xya.WWs,.]
(l'I.Si, Eg. 5.)
Fouissanl aussi la terre , mai s avec les jambes antérieures seulement,
et qui ont à la place des tarses postérieurs, des appendices mobiles,
é t r o i t s , crochus, el en forme de doigts. Les antennes sonl de la même
grosseur, très cour tes, el de dix articles arrondi s (i).
On trouve dans le midi de la France , sur les bords des rivières ,
1.0 r. mdlamjé. {0 {X,/ii varie,j,lia, lllig.; Cbarpenl. , Hor. enlom. ,
p. 84, 1. I l , l\g. 2, 5. ) Celle espèce est petite, noire, avec un grand
nombre de laches ou do points d'un blanc jaunâtre , et saute Irès
fort (3).
[i] T.alr., Oeiier. cnisl. et insect., Ill,
ii.'gS.
(i.) Latr., Ihirl., p. 96 ; T. paradoxus,
r.oqnol»., Illusl. icon, insecl., Ill, xxi, 3.
W ri.iii, iig. I. (/•} ri-Si, f's-"--
(c) Pl. SI, fig. 2.
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