
 
		INSECTES  DIFIÈKES.  
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 tères  précéclens,  et  que  la  gaîiie,  dans  ce  cas,  aurait  plus  
 de  rapports  avec  celle  de  la  trompe  de  la  puce, dont  elle  
 s'éloignerait  cependant  par  l'absence  d'articulations.  
 Le  corps  est  court,  assez  large,  aplati,  et  défendu  
 par  un  derme  solide  ou  presque  de  la  consistance"  du  
 cuir.  La  tête  s'unit  plus  intimement  au  thorax, que  dans  
 les  familles  précédentes.  Les  antennes,  toujours  situées  
 aux  extrémités  latérales  et antérieures  de  la  tête,  se  présentent  
 tantôt  sous  la  forme  d'un  tubercule portant  trois  
 soies,  tantôt  sous  celle  de  petites  lames  velues.  La  grandeur  
 des  yeux  varie;  ils  sont  très  petits  dans  quelques  
 espèces.  
 Dans  sa description de  l'Ornithomyie  bilohée,  M.  Léon  
 Dufour  observe  que,  quoiqu'on  ait  attribué  aux  insectes  
 de  ce  genre,  des  yeux  lisses,  il  n'a  pu  en  découvrir  aurini. 
   Un  nouvel  examen  des  espèces  que  j'ai  pu  me  procurer  
 , m'a  en  effet convaincu  que  l'on  s'était mépris  (i),  
 et  l'on  jseut  établir  en  règle  générale,  que  les  pupipares  
 sont  privés  de  ces  organes.  Le  thorax  offre  quatre  stigmates, 
   deux  antérieurs  et  deux  postérieurs.  Ce  savant  
 naturaliste  n'a  aperçu,  dans l'Hippobosque des  chevaux,  
 dont  il  nous  a  fait  connaître  l'anatomie  {Annales  des  
 Sciences  nat.,  VI,  299et  suiv.),  que  les  deux  premiers,  
 (r)  I.e  docteur  Leacli  admet  cependant  
 lenr  existence  à  l'égard  de  quelques  esjièces. 
   Voyez  ci  après.  
 FA-MILLE  Di:S  PUPn'ÀRES.  42 7  
 ceux  qui  sont  situés  aux  extrémités  latérales  et  antérieures  
 du mésothorax  ; mais j'ai découvert  dans le même  
 insecte,  les  deux  autres  ou  les  deux  postérieurs.  Ils  sont  
 situés,  comme  dans  les  autres  diptères,  près de  l'origine  
 des  balanciers.  L'abdomen  de  VU.  du  mouton  (voyez.  
 Mélophage)  m'en  a  offert  dix,  sous  la  forme  de  petits  
 tubercules  ronds,  cornés,  ombiliqués,  et dont  les  quatre  
 derniers  rapprochés  de  l'anus.  Ceux  du  thorax,  toujours  
 au  nombre  de  quatre,  sont  très  apparens.  Suivant  le  
 même  observateur,  l'intérieur  de  cette  partie  du  corps  
 offre dans  \'H.  des  chevaux,  des  trachées  utriciilaires  et  
 des  trachées  tubulaires;  mais  celles  de  l'abdomen, et  très  
 multipliées,  sont  toutes  de  cette  dernière  sorte.  
 Les  ailes  sont  toujours  écartées  et  accompagnées  de  
 balanciers.  Leur  côte  est  plus  ou  moins  bordée  de  poils  
 ou  de cils.  Les  nervures  supérieures  qui  l'avoisinent  sont  
 fortes  et bien  distinctes  ;  mais  celles  qui  se  prolongent  
 ensuite  jusqu'au  bord  postérieur  ,  sont  faibles  ou  peu  
 marquées,  et  ne  sont  point  réunies  transversalement.  
 Dans  les  derniers  diptères  de  cette  famille,  ces  organes  
 sont  nuls,  ou  simplement  rudimentaires.  Les  balanciers  
 aussi  disparaissent.  Les  pieds  sont  fort  écartés  et  terminés  
 par  deux  ongles  robustes  ,  ayant  en  dessous  une  
 ou  deux  dents,  qui  les  font  paraître  doubles  ou  triples.  
 La  peau  de  l'abdomen  est  formée  d'une  membrane  continue, 
  de sorte que  cette  partie  du corps peut se  distendre