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 2S6  INSECTES  LÉPIDOPTÈRES.  
 brosse  d'écaïlles.  Scopoli  en  avait  formò  un  genre  propre,  celui  de  MACROGLOSSE  
 (MACROGLOSSUM)  (A).  Fabricius  les  avait  d'abord  réunis  à  ses  sésies.  
 Il  les  en  a  plus  lard  (System,  glossai.)  séparés,  en  conservant  à  ce  groupe  
 générique  celte  dénominalion,  et  en  donnant  celle  d'.ffiGÉRiE  (Sgeria)  au  
 genre  primitif  des  sésies.  Mais  les  lépidoptères  qu'il  désigne  maintenant  
 sous  le  nom  génerique  de  SESIE,  ont  les  caractères  essenliels  des  sphinx  ;  
 lei  est  celui  du  Caillc-laU  {siellaiarjan.  Lin.),  et  cenx  qu'on  a  nomjnés  
 fitcifomiis,  bomhijliformis,  de.  Les  ailes  de  ces  deux  derniers  sont  vitrées  
 ou  transparentes  en  grande  partie  (l).  
 LES  SMERINTHES,  
 (SMERINTMUS.  Lat.  )  
 (lM.i47,fig.  M  
 Qui  ont  les  antennes  dentées  en  manière  de  scie,  et  n'ont  point  de  
 langue  distincte.  
 L e  sphinx  du  ULleuL,  mais  bien  plus  commun  sur  l'orme,  le^,  demi-faon  y  
 ceux  du  petijtlier,  du  càêJie,  etc.,  forment  ce  sous-genre.  Ils  sont  lourds  et  
 les  ailes  inférieures  débordent  les  supérieures,  comme  dans  plusieurs  
 Bombyx  ¡2'.  
 Notre  troisième  division  (Sesiades)  des  sphinx  comprend  ceux  dont  les  
 antennes  sont  toujours  simples,  en  fuseau  allongé,  souvent  terminées,  
 ainsi  que  dans  les  derniers  sous-genres,  par  un  petit  faisceau  de  soies  ou  
 d'écaillés;  dont  les  palpes  inférieurs,  grêles  et  étroits,  soûl  trois  articles  
 très  distincts,  et dont  le  dernier  allant  en  pointe;  et  dont  les  jambes  postérieures  
 ont  à  leur  extrémité  des  ergots  très  forts.  L'abdomen  est  tcrniiné, 
   dans  la  plupart,  par  une  sorte  de  brosse.  Leurs  chenilles  rongent  
 l'intérieur  des  tiges  ou  des  racines  des  végétaux,  à  la  manière  de  celles  
 des  IlépiaUs  et  des  Cossus,  sont  nues,  sans  corne  postérieure,  et  se  con- 
 ( i )  Voyez,  pour  les  autres  cspcccs,  Fabricius, 
   loc,,  ci l , ,  l'Hist.  naliir.  deslépid.  
 de  France  de  Godart  et  un  Mémoire  de  
 M.  Boisduval,  dans  le  recueil  de  ceux  de  
 la  Soc.  Linn.  de  Paris.  M.LeféLure  de  Cerisy, 
   ingénieur  de  marine,  a  préparé  sur  ce  
 genre  une  Monogi  aphie  des  plus  complètes,  
 (a)  Pl.  147.%.  i.  
 et  accompagnée  d'excellenles  ligures,  niais  
 que  des  circonstances  ne  lui  ont  pas  encore  
 permis  de  mettre  nu  jour.  
 (a)  Foyez  l'arlicle  Smérinthe  de l'Mncyclop. 
   métliod.,  et  l'Hist.  natur.  des  lépidopt. 
   de  France.  
 FAMILLE  DES  CRKPUSCULAÎRES.  2557  
 struisent,  dans  ces  mêmes  végétaux,  avec  les  débris  des  matières  dont  
 elles  se sont  nourries,  la  coque  où  elles  doivent  subir  leur  dernière  transformation. 
   
 LES  SESIES,  
 (SESIA.)  
 (l'I.  I«,IÌB.3.)  
 Où  les  antennes  se  lerminenl  par  une  petite  houppe  d'écaillés.  Les  ailes  
 sont  horizontales,  et  ont  des  espaces  vitrés.  Les  écailles  de  l'extrémité  de  
 l'abdomen  forment  une  brosse.  Plusieurs  de  ces  insectes  ressemblent  à  des  
 guêpes,  ou  à  d'autres  hyménoptères,  à des  diptères,  etc.  (l).  
 LES  THYRIDES,  
 (THYRIS.  Hoffm.,  lllig.)  
 (Pl.  147.  «g-  40  
 Semblables  aux  Sésies,  mais  à  antennes  beaucoup  moins  épaisses,  
 presque  sétacées,  et  sans  houppe  à  lenr  extrémité.  Leurs  ailes  sont  anguleuses  
 et  dentées.  Leur  abdomen  se  termine  en  pointe.  
 M.  Boisduval,  qui,  pour  la  connaissance  des  lépidoptères,  et  ceux  d'Europe  
 spécialement,  ne  le  cède  à  aucun  des  entomologistes  les  plus  célèbres, 
   et  qui  va  bientôt  publier  une  monographie  des  Zygénides,  favorablement  
 accueillie  par  l'Académie  royale  des  sciences,  a  observé  les  
 métamorphoses  de  l'espèce  la  plus  connue  (2).  
 LES  iEGOCÈRES,  
 (^GOCERA.  Lai.)  
 (Pl.  14»,  fig.  I.)  
 Ayant  aussi  des  antennes  sans  houppe  d'écaillés  à  leur  extrémité,  mais  
 évidemment  épaissies  vers  leur  milieu  et  en  forme  de  fuseau;  dont  le  
 (r)  Voyez la Monographie  des Sésies de  
 Laspeyres,  Hühner,  Godart,  ctc.  
 (2) Sphinx feneslrina,  Fah.; Utr.,  ihid.