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s s IN'SF.CTKS NÉVHOI'IÈRES.
Leur corps , dans le premier el le second étal, esl pareillenienl menu
el allongé ; l'abdouien est lerminé par trois lames en nageoire. Le masque
est plat, avec l'extrémilé supérieure de la mentonnière s'élevant en pointe
dans les uns, fourchue ou évidée dans les autres ; les serres sont étroites,
mais terminées par plusieurs dentelures et en forme de mains.
VA. vierge {Libellnla viryo, Lin.; Roes., ibid, ix) (<i), d ' u n vert doré
ou d'un bleu vert, avec les ailes supérieures tantôt bleues, soit entièrement,
soit dans leur milieu ; tantôt d'un brun jaunàlre. La mentonnière
• des larves et des nymphes esl évidée au bout, en forme de losange, et
terminée par deux pointes.
VA. joiivçnceile {LibcUula pueLla, Lin.; Roes., ibid.y X e t XI), variant
beaucoup pour les couleurs, mais ayant le plus souvent l'abdomen annelé
de noir, et les ailes sans couleurs.
L'extrémilé supérieure de la mentonnière des larves et des nymphes
forme un angle saillant (i).
Les autres m î v r o p t è r e s subul icorives ont la bouche entièrement
membraneuse ou très molle, et composée de parties
peu distinctes ; cinq articles aux tarses ; les ailes inférieures
beaucoup plus petites que les supérieures ou même nulj
e s ; et l'abdomen terminé par deux ou trois soies. Ils forment
le genre
DES ÉPHÉMÈRES.
( e p h e m e f i a . Lin.)
(Pl. i„2,iig.,.)
Ainsi nommées de la courte durée de leur vie, dans leur
( i ) Voyez^ pour les aulres espèces, Fabi
icius (Entom. syst.) ; Lalr., Hisl. Cen.
(fes crust, el (les Insect. XUI, p. i 5 ; Olivier,
EucycK niclliod., anicic Llbetlitle; et
surtout les monographies [irécitécs, où les
variétés des espèces et de leurs différences
sexuelles sont indi(|uées avec soin, ce qui a
Ijeaucoiip contribué à débrouiller la synonymie.
(») Pl. 101, llg. 3. (4) Pl. los, fig. 1 i . (r, Pl. ,.
FAMILLE DES SIIIÎIILICOIINES. 1!!)
(Hat. parlait. I.eur corps est très mou, long, effilé, et se termine
postérieurement par deux ou trois soies longues et articulées.
Les antennes sont très petites et composées de trois articles,
dont le dernier très long, en forme de filet coniqiie. Le devant
de leur tète s'avance, en manière de chaperon souvent caréné
et échancré, et recouvre la bouche, dont on ne peut
distinguer les organes, à raison de leur mollesse et de leur
exiguïté. Ces insectes portent presque toujours les ailes élevées
perpendiculairement, ou un peu inclinées en arrière, de même
que les Agrions. Les pieds sont très grêles, avec les jambes
très courtes, se confondant avec le tarse, qui n'offre souvent
que quatre articles , le premier disparaissant presque ; les
deux crochets du dernier sont très comprimés en forme de
petite palette ; les deux pieds antérieurs sont beaucoup plus
longs que les autres, presque insérés sous la tête et dirigés en
avant.
Les éphémères paraissent ordinairement au coucher du soleil
, dans les beaux jours d'été ou d'automne, le long des rivières,
des lacs, etc., et quelquefois en si grande abondance,
que le sol, après leur mort , en est tout couvert, et que, dans
certains cantons, on les amasse par charretées, pour fumer
les terres.
La chute d'une espèce remarquable par la blancheur de ses
ailes [alhipennis) renouvelle à nos yeux le spectacle de ces
jours d'ftiver où l'on voit tomber la neige par gros flocons.
Ces insectes s'attroupent dans les airs, y voltigent et s'y
balancent, à la manière des diptères connus sous le nom de
Tipules , en tenant écartés les filets de leur queue. C'est là
aussi que les deux sexes se réunissent. Les mâles sont distingués
des femelles par deux crochets articulés, qu'ils ont au
(«) Pl. rod, lig.
INSECTES. *