ï i o INSHCTUS HYMÉNOPTÈRES.
fomMes qu, .,o.,l |,l„, grandes que les autres indivld.is, el doni les mandibules,
a.ns, que eelles des m„UU ou des m„<rlirc,, c'esl-à-dire de la
Irmsiéine soile d'individus,-som en l'orme de cuiller ; lesouïri i tes sont
d;une la.lle inlermédiaire entre les deux autres. Réauniur cependant en
distingu e deux variétés; les unes plus lorles et de «randenr moyenne,
et les secondes plus petites, et qui lui ont paru plus vives et plus actives.
M. Huber fils avér i l léce fait. Suivant lui, plusieurs des ouvrières qui
naissent au printemps, s'accouplent au mois de j u i n avec des mâles provenus
de leur mère commune, pondent bientôt après, mais ne mettent
an jour que des individus de ce dernier sexe; ceux-ci féconderont les
lemelles o rdinai res ou tardives, celles qui ne paraissent que dans l'ar. ièresaison,
et qui doivent, au printemps de l'année suivante, jeter les fôndeinens
d'une nouvelle colonie. Tous les autres individus, sans en excepter
les petites femelles, périssent.
Celles des femelles ordinaires qui ont échappe aux rigueurs de l'hiver,
prolitent des premiers beaux jours pour faire leur nid. Une espèce
/O/V'rfarm) s'établit à la surface de la terre, sous des pierres; mais toutes
les autres le placent dans la terre, et souvent à un ou deux pieds deprotondeur,
et de la manièr e que nous allons exposer. Les prairies, les plaines
sèches et les coUines sont les lieux qu'elles ciioisissenl. Ces cavités
s o u t e r r a i n e s d;nne étendue assez considérable, plus larges que hautes,
sont en forme de dôme ; leur yoùle est construi t e avec de la terre et de la
mousse, cai dce par ces insecles, et qu'ils y transportent brin par brin, en
y ent rant à reculons. Une calotte de cire b rut e et grossière en revêt les parois
intérieures. Tantôt une simple ouverture ménagée au bas du nid sert
de passage ; tantôt un chemin tortueux, couvert de mousse et long d'un à
deux pieds, conduit à l'habitation. Le fond de son intérieur est tapissé
d ' u n e couche de feuilles, sur laquelle doit reposer le couvain- La femelle
y place d'abord des masses de cire brune, irrégulières, mamelonnées, que
Kéaumur nomme la pâtée, et qu'il compare, à raison de leurs figures et de
leurscoulenrSjàdesiruiTes. Leurs vides intér ieur s sont destinés à renfermer
les oeufs el les larves qui en proviennent. Ces larves y vivent en société,
j u s q u ' a u moment où elles doivent se changer en nymphes; elles se séparent
alors et filent des coques de soie ovoïdes, fixées verticalement les
unes contre les autres; la nymphe y est toujours dans une situation renversée,
ou la tète en bas, comme le sont, dans leur coque, les femeiles de
l'abeille ordinaire; aussi ces coques sont-elles toujours percées à leur
p a r t i e inférieure, lorsque l'insecle parfait en est sorti. I téaumur dit que*
les larves vivent de la cire qui forme leur logement; mais dans l'opinion
de M. Huber, elle lei garantit simplement du froid el de riiumidité, et
la nourri ture de ces larves consisle dans une provision assez griinde de
p o l l t i n , Inmieeté d'un peu de miel, que les ouvrières ont soin de leur
FAMILLE DES MELLIFÈllES. Hi
f o u r n i r ; lorsqu'el les l'ont épuisée, ejles percent à cet effet le couvercle de
l e u r s cellules , et les refei-mcnt ensuite. Elles les agrandissent même, en
l e u r ajoutant une nouvelle pièce, lorsque ces larves, ayant pris delà
croissance, sont trop à l'étroit. On trouve, en outre, dans ces nids, trois
à quatre petits corps composés de cire brune ou del à môme matière que
l a p d t é e , en forme de gobelets ou de petits pots presque cylindriques,
t o u j o u r s ouverts, plus ou moins remplis d'un bon miel. Les places
qu'occupent les réservoirs à miel ne sont pas constantes. On a d i tque les
ouvrières faisaient servir au même usage les coques vides : mai s le fait me
parait douteux, ces coques étant d'une matière soyeuse et percées infér
i e u r e m e n t .
Les larves sortent des oeufs quat r e à cinq jour s après la pont e , et ach^
vent leurs mélamorphoses dans les mois de mai et de juin. Les ouvrières
enlèvent la cire du massif qui embarrasse leur coque, pour faciliter leur
sortie. On avait cru qu'elles ne donnaient que des ouvr ières; mais nous
avons vu plus haut qu'il en sort aussi des mâles, et nous en avons indiqué
les fonctions. Ces ouvrières aident la femelle dans ses t ravaux. Le nombre
des coques qui servent d'habitation aux larves et aux nymphes s'accroît,
e t e l l e s forment des gâteaux irréguliers, s'élevant par étages, sur les bords
desquelson distingue surtout la matière b rune q u eRé a umu r nommupâtée.
Suivant M. Huber, les ouvrières sont très friandes des oeufs que la femelle
pond, et entr'ouvrent même quelquefois, en son absence, les cellules oii
ils sont rènfermés, pour sucer la mat ière laiteuse qu'ils cont iennent ; fait
bien extraordinaire, puisqu'il semble démentir l'attachement connu des
ouvrières pour le germe de la race dont elles sont les gardiennes et les
tutrices. La cire qu'elles produisent a, d'après le même observateur, la
même origine que celle de l'abeille domestique, ou n'est qu'un miel élaboré,
e tqui t rans sudeaus si par quelques-uns des intervalles des anneaux
de l 'abdomen. Plusieurs femelles v ivent en b o n n e intelligence sous le même
toit et ne se témoignent point de l'aversion. Elles s'accouplent hors de
l e u r demeure, soit dans l'air, soit sur des plantes, où j e lésai vues quelquefois
ainsi réunies. Les femelles sont bien moins fécondes que celles de
l'abeille domestique. On trouve communément dans nos environs les
espèces suivantes :
Le B. des mousses {/dpis musromm, Lin.), Réaumur , Insect, VI, ii, l,
2, 3, j aunâ t r e ; poils du thorax fauves. Mêmes couleurs dans tous les
individus.
Le B. des pierres {Apis lupidaria, Lin.), Réaumur , ibid., I, 1-4. La femelle
est noire, avec l'anus rougeâtre et les ailes incolores. Le mâle
(Bom/ms arhuslnrnm , Fab. ) a le devant de lu tête et les deux extrémités
d u thorax jaunes. L'anus est rouge, ainsi que dans l'individu précédent.
Celte espèce fait son nid sous di's tas de pierres.
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