„ s lN S E f . T E S llV.MIl'TEliïS.
par n>.e languette ("). Les soies iorn.eut, par leur réunion,
nn suçoir semblable à un aiguillon , aya.it pour
gaîne la pièce tubulaire que je viens de décrire, et dans
Lquel il est maintenu, au moyen de la languette supérieure
située à son origine. La soie intérieure est composée
de deux filets qui se réunissent en un , un peu
au-delà de leur point de départ; ainsi le nombre des
pièces du suçoir est réellement de quatre. M. Savigny
en a conclu que les deux soies supérieures, ou celles
qui sont séparées, représentent les mandibules des insectes
broyeurs, et que les deux filets de la soie inférieure
répondent à leurs mâchoires(ij; dès-lors la lèvre
est remplacée par la gai.ie du suçoir, et la pièce triangulaire
de la base devient un labre. l,a languette proprement
dite existe aussi, et sous une forme analogue à
celle de la pièce précédente, mais bifide au bout ( voyez
les Cigales ). Les palpes sont les seules parties qui aient
totalement disparu; on en aperçoit cependant des vestiges
dans les Tlirips.
La bouche des hémiptères n'est donc propre qu'à extraire,
par la s u c c i o n , des matières fluides; les stylets
( , ) ou ,,'lu.ól, scion moi. i, leui- lobe se prolonge en manière de Met ou do lame
, e , m i n a i . savoir, ee„e portion supérieure déliée au-delà do lM„ser,io„ des palpes,
q u i , dans les abeilles el les lépidoplères,
{ , ) Pl. «î , (ig. . I; <!.
I N S l i C T E S IIUMIPTEHESdéliés
dont est formé le suçoir percent les vaisseaux des
plantes et des animaux, et la Uqueur nutritive, successivement
comprimée, est forcée de suivre le canal intérieur
et arrive à l'oesophage. Le fourreau du suçoir est
souvent alors pHé en genou ou fait un angle avec lui.
Ainsi que les autres suceurs, ces insectes ont des vaisseaux
salivaires (i).
Dans la plupart des insectes de cet ordre, les étuis
sont coriaces ou crustacés, avec l'extrémité postérieure
membraneuse et leur formant une sorte d'appendice;
ils se croisent presque toujours; ceux des autres hémiptères
sont simplement plus épais et plus grands que les
ailes, demi-membraneux, ainsi que les étuis des orthoptères,
et tantôt opaques et colorés, tantôt transparens
et veinés. Les ailes ont quelques plis longitudinaux.
La composition du tronc commence à éprouver des
modifications qui le rapprochent de celui des insectes
des ordres suivans. Son premier segment, désigné jusqu'ici
sous le nom de corselet, a, dans plusieurs, bien
moins d'étendue et s'incorpore avec le second, qui est
également découvert.
( i ) ;^or«surlmil les Observal ious aualouiii|.u'S de M. Léon D u t a r sur les Cigales el
sur les Népes.