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 •16  INSECTES  NÉVROPTÈRES.  
 et  renflés au  bout;  le  palais de la  bouche  élevé  eu  foi  nie  
 depiglotle;  le  premier  segment  du  thorax  petit;  les  
 ailes  égales,  allongées,  disposées  en  toit;  l'abdomen  le  
 plus  souvent  long  et  cylindriqiie,  avec  deux  appendices  
 saillans, à  son  extrémité,  dans  les  mâles.  Les  pieds  sont  
 courts.  Ils  fréquentent  les  endroits  chauds  des  contrées  
 méridionales  des  deux  continens,  s'accrochent  aux  
 plantes,  oil  ils se  tiennent  tranquilles  pendant  le jour, et  
 volent  très  bien  pour  la  plupart.  Leurs  nymphes  sont  
 inactives.  
 i:es  insectes  forment  le  genre  
 DES  FOURMILIONS,  
 ( m y e m e l e o n .  Lin.)  
 Que  Fabricius  a  divisé  en  deux.  
 LES  FOURMILIONS  proprement  dits,  
 (MYRMELEON.  Fab.)  
 (1>1.  ro3.  fig.  I.)  
 Dont  les  antennes  grossissanl  insensiblement,  presque  sous  la  forme  
 d'un  fuseau,  sont  c rochues  au  bout  (a), beaucoup  plus cour les  que  le  corps,  
 el  dont  l'abdomen  est  très  long  et  linéaire.  
 La  destruction  que  la  larve  de  l'espiice  la  plus  commune  en  Europe,  fait  
 particulièrement  des  fourmis,  lui  a  valu  la  dénominat ion  i\e  formim-leo  
 ou  fourmilion.  Son  abdomen  est  très  volumineux,  proportionnellemenl  au  
 (»)  Pl.  io3. Eg.  1./..  
 I'AMI[.U!  niîS  PT.ANIPENNES,  97  
 reste  du  corps.  Sa  tito  est  très  petite,  aplatie,  el  armée  de  deux  longues  
 mandibules,  en  forme  de  cornes,  dentelées  au  côté  antérieur,  pointues  au  
 bout,  et  qui  lui  servent  à-ia-fois  de  pinces  et  de  suçoirs.  Son  corps  est  
 grisâtre  ou  de  la  couleur  du  sable  où  elle  vit.  Quoique  pourvue  de  si,\  
 pattes,  elle  marche  lentement ,  et  presque  toujours  à  reculons.  Ne  pouvant  
 ainsi  saisir  sa  proie  à  la  course,  elle  lui  tend  un  piège,  en  forme  d'entonnoir, 
   qu'elle  creuse  dans  ïe  sable  le  plus  lin,  au  pied  des  arbres,  des  vieux  
 murs  dégradés,  au  bas  des  terrains  coupés  et  exposés  au  midi.  Elle  arrive  
 au  lieu  où  elle  veut  s'établir,  en  pratiquant  un  fossé,  et  trace  l'enceinte  
 de  l'entonnoir,  dont  la  grandeur  est  relative  à  sa  croissance.  Puis,  allant  
 toujours  à  reculons,  décrivant  par  sa  marche  des  tours  de  spire,  dont  
 le  diamètre  diminue  progressivement,  chargeant  sa  tète  de  sable  avec  
 une  de  ses  pattes  antérieures,  le  jetant  ensuite  au  loin,  elle  vient  à  
 bout,  quelquefois  dans  l'espace  d'une  demi-heure,  d'enlever  un  cône  de  
 sable  renversé,  dont  la  base  a  un  diamètre  égal  à  celui  de  l'enceinte,et  
 dont  la  hauteur  égale  à-peu-près  les  trois  quarts  de  ce  diamètre.  Cachée  et  
 tranquille  au  fond  de  sa  retrai te,  ne  laissant  paraî tre  que  ses  mandibules,  
 elle  at tend  pat iemment  qu'un  insecte  tombe  dans  le  précipice  ; s'il  cherche  
 à  s'échapper,  ou  s'il  est  à  une  distance  qui  ne  lui  permet  pas  de s'en  saisir,  
 elle  fait  pleuvoi r  sur  lui,  avec  sa  tète  et  ses  mandibules,  une  si  grande  
 quantité  de  grains  de  sable,  qu'elle  l'étourdit  et  le  fait  rouler  au  fond  du  
 trou.  Elle  l'entraîne  ensuite,  le suce,  et  rejette  loin d'elle  son  cadavre.  
 La  nialière  nutritive  qu'elle  en  retire  ne  se conver t î t  point  en  cxcrémens  
 sensibles,  d'autant  mieux  que  cette  larve,  ainsi  que  plusieurs  autres,  n'a  
 point  d'ouverture  analogue  à  l'anus.  Elle  peut  supporter  de  longs  jeùues  
 sans  paraître  en  soufTrir.  
 Elle  se  file,  lorsqu'elle  veut  passer  à  l'état  de  nymphe,  une  coque  parfaitement  
 ronde,  d'une  matière  soyeuse,  d'un  blanc  satiné,  qu'elle  recouvre  
 extérieurement  de  grains  de  sable.  Ses  filières  sont  situées  à  l'extrémité  
 postérieure  du corps.  L'insecte  parfait  sort  au  bout  de  quinze  à vingt  jours,  
 etlaisse  sa  dépouille  de  nymphe  à  l 'ouverlure  qu'il  a  faite  à  la  coque.  
 L e  FoiirmiLioii  ordinaire  {M?/rmelto}t  formicarittm,  Lin.;  R oe s .  I n s e c t .  I l l ,  
 XYII-XX)  (a), long  d'environ  un  pouce,  noirâtre,  tacheté  de  jaunût r c  ;  ailes  
 transparentes,  avec  les  nervures  noires,  entrecoupées  de  blanc  :  des  
 taches  obscures,  et  uue  aut r e  blanchâtre,  vers l'extréniité  du  bord  antérieur  
 (1).  
 (i)  ^ojer,poiirles autres espèces,  Lalr.,  
 r.cn.,  crust,  et  iiiscct.,  i n ,  p.  tgo  ; Oliv.,  
 Kiicycl.  mélh.,  article  HJfmdcoii.  f^oycz  
 M  Pl.  „.1,  r.g,  ..  
 INSKCl liS. *  
 encore,  quant  à  ce  geurc  ut  au  suivant,  
 l'ouvrage  prccilc de M. Tonssaiul Cliarpeulier.