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 attachées  dans  une  cavité  profonde  de  la  tête  par  de  
 longs  muscles  (i),  en  demi-tube à  leur  partie  inférieure,  
 souvent  repliées  à  leur  extrémité,  plus  propres  à  conduire  
 les sucs nutritifs qu'à  la mastication,  et  réunies,  en  
 forme  de  trompe,  dans  plusieurs;  la  languette  membraneuse, 
   soitévasée à son extrémité, soit  longue  et  filiforme,  
 ayant  le pharynx  à sa base  antérieure,  et  souvent  recouvert  
 par  une sorte de sous-labre  ou d'épipharynx  ; quatre  
 palpes,  dont  deux maxillaires  et  deux  labiaux ; le  thorax  
 de  trois  segmens  réunis  en  une  masse,  dont  l'antérieur  
 très  court,  et  les  deux  autres  confondus  en  un  (2);  les  
 ailes  croisées  horizontalement  sur  le  corps ;  l'abdomen  
 suspendu  le  plus  souvent  à  l'extrémité  postérieure  du  
 corselet  par  un  petit  filet  ou  un  pédicule  ;  enfin  des  
 tarses à  cinq  articles,  et  dont  aucun  n'est  divisé.  La  tarière  
 ou  l'oviducte  et  l'aiguillon  (3)  sont  composés  dans  
 (1)  Le menlon  participe  alors  à  ec  mouvement  
 général,  tandis  qu'il  est  fixe dans  les  
 autres  insectes  liroyeurs.  
 (2)  Le  métatliorax  proprement  dit  est  
 très  court,  ne  -forme  qu'un  arceau  supérieur, 
   et  il  est  ordinairement  intimement  
 uni  avec  le  premier  segment  aÏKiominal,  
 de  sorte  qu'à  la  rigueur,  le  tlioras  vu  en  
 dessus,  est  composé  de  quatre  segmens,  
 dont  le  second  et  le  dernier  plus  grands;  
 CLlui-ci  oiïre  dans  un  grand  nombre,  deux  
 stigmates  bien  distincts.  Loi sque  l'abdomen  
 est  pcdicnlé,  son  second  segment,  dans  
 l'hypothèse  que  le  précédent  lui  appartienne, 
   en  est,  en  apparence,  le  premier.  
 (3)  L'un  et  l'.antre  sont  formés  sur  le  
 même  modèle.  Du  milieu  de  l'extrémité  
 postérieure  et  inférieure  de  l'abdomen,  
 partent  deux lames  de  deux  articles  chaque,  
 tantôt  valvulaires  et  servant  de  gaine,  tantôt  
 sous  la  forme  de  stylet  ou  de  palpes  ;  
 elles  renferment,  dans  l'emre-deux,  deux  
 autres  pièces réunies  en  une,  et  qui  composent  
 la  tarière  ou  l'-iignillon.  Lorsqu'elles  
 forment  un  aiguillon,  la  supérieure  engaine  
 l'autre  dans  une  coulisse  ou canal  inierieur.  
 INSECTES  HYMÉNOPTÈRES.  fi l i  
 la  plupart  de  trois  pièces  longues  et  grêles,  dont  deux  
 servent  de  fourreau  à  la  troisième,  dans  ceux  qui  ont  
 une  tarière,  et  dont  une  seule,  la  supérieure, a  une  coulisse  
 en  dessous  pour  emboîter  les  deux  autres.  Dans  
 ceux  où  cette  tarière  est  transformée  en  aiguillon,  cette  
 arme  offensive  et  l'oviducte  sont  dentelés  en  scie  à  leur  
 extrémité.  
 M. Jurinea  trouvé  dans  l'articulation  des  ailes  {Nouv.  
 méth.  de  class,  les  Hymen,  et  les  Dipt.),  de  bons  caractères  
 auxiliaires  pour  la  distinction  des  genres,  mais  
 dont  l'exposition  ne convient  point  à  la nature  de  notre  
 ouvrage, et ne dispenserait  pas de  recourir  au  sien. Nous  
 nous  bornerons  à  dire  qu'il  fait  principalement  usage  
 de  la présence  ou  de  l'absence,  du  nombre,  de  la  forme  
 et  de  la  connexion  de  deux  sortes  de  cellules,  situées  
 prèsdu bord externedes ailes supérieures, et qu'il  nomme  
 radiales  et  cubitales.  Le  milieu  de  ce bord  offre le  plus  
 souvent  une  petite  callosité  désignée  sous  le  nom  de  
 poignet  ou  de  carpe.  Il  en  sort  une  nervure  qui,  se  dirigeant  
 vers  le bout  de  l'aile,  forme  avec  ce  bord  la  cellule  
 radiale,  quelquefois  divisée  en  deux.  Près  de  ce  
 point  naît  encore  une  seconde  nerviire,  qui  va  aussi  
 Dans  les TcnthrcHines,  la tarière  coiisisJe  en  
 cUii-x  pièces  en  forme de  lames  de  coiileau,  
 applKinées  l'une  conirc  l'aulrc,  parle  cùié  
 le  plus  large,  striées  transversalement  et  
 cli^nlées  sur  leurs  bords.