
 
		2 i î 4  INSECTES  LÉPIDOPTÈRES.  
 antennes  se tei-mhient  assez  brusquement  en  massue  avec  un  crochet  court  
 au  bout,  composent  le  sous-genre  
 DE  C01Ì0NIS.  
 (CORONIS.  Lalr.)  ;i).  
 ( P l .  145,  Cg.  3.)  
 Ceux  enfin  qui  ont  des  antennes  semblables  à  celles  des  Agaristes,  mais  
 dont  les  palpes  sont  plus  courts,  lacges  et  cylindriques,  sont  des  
 CASTNIES,  pour  Fabricitis.  
 (CASTNIA.)  
 ( P l .  145.  «g.  3.)  
 Tontes  les espèces  connues  sont  du  nouveau  continent  (2).  
 Les  sphinx  de  la  seconde  section  ISphingides)  ont  les antennes  toujours  
 terminées  par  un  petit  flocon  d'écaillés  ;  les  palpes  intérieurs  larges  ou  
 comprimés  transversalement,  très  tournis  d'écaillés,  avec  le  troisième  
 article  généralement  peu  distinct.  
 La  plupar t  des  chenilles  ont  le corps  ras ,  allongé,  plus  gros,  avec  une  
 corne  dorsale  à  leur  extrémité  postérieure,  et  les  côtes  rayés  obliquementon  
 longitudinalement.  Elles  vivent  de  feuilles  et  se  métamorphosent  
 dans  la  terre,  sans  filer  de  coque.  Tels  sont  
 LES  SPHINX  proprement  dits,  
 (SPHINX.)  
 ( P l .  146.  fig.  I.)  
 Où  les  antennes,  à  commencer  par  leur  milieu,  forment  une  massue  
 prismatique,  simplement  ciliée,  ou  slriée  transversalement  en  manière  
 FAMILLK  DES  CRÉPUSCULAIRES.  '¿rtJi  
 «le  rape,  sur  un  côté,  et qui  ont  une  trompe  très  distincte.  Ils  volent  avec  
 une  extrême  rapidité,  planent  au-dessus  des  fleurs,  ce  qui  les  a  fait  nommer  
 sphinx  epervters,  et  bourdonnent  en  môme  temps,  Les  chrysalides  de  
 quelques  espèces  ont  le  fourreau  de  la  trompe  saillant,  en  forme  de  nez;  
 telle  est  celle  du  S.  du  liseron.  
 Le  Sphinx  du  HUnjmaU  {S.  cuphorbioe  y Lin.),  Roes.,  Insect.  1,  cl.  i,  
 Pnp.  noct.,  III. Dessus  des  ailes  supérieures  d'un  gris  rougeâtre,  avec  
 trois  laches  et  une  large  bande  vertes;  dessus  des  inférieures  rouge,  
 avec  une  bande  noire  et  une  tache  blanche.  Antennes  blanches.  Dessus  
 du  corps  d'un  vert  olive.  Abdomen  conique  très  poinlu  et  sans  brosse  
 au  bout.  Sa  chenille  est  noi re,  avec  des  points  et  des  taches  jaunes,  
 une  ligne  sur  le dos,  la  queue  et  les  pieds  rouges.  
 Le  Sphmx  tête  de mort  {Sphinx  átropos,  Lin.),  Koes.,  Insecl.  IIF,  i.  Ailes  
 supérieures  variées  de  brun  foncé,  de  brun  jaunâtre  et  de  jaunâtre  
 c l a i r ;  inférieures  jaunes,  avec  deux  bandes  brunes;  une  tache  jaunâtre, 
   avec  deux  points  noirs  sur  le  thorax;  abdomen  sans  brosse  au  
 bout,  jaunâtre,  avec  des  anneaux  noirs.  Cette  espèce  est  la  plus  grande  
 de  notre  pays.  La  tache  de  son  thorax  imi tant  une  téte  de  mort ,  le  bruit  
 aigu  qu'il  fait  entendre,  altribué  par  Réaumnr  au  frottement  des  palpes  
 contre  la  trompe  (i),  et  par  M.  Lorey,  à  l'air  qui  s'échappe  rapidement  
 de  deux  cavités  particulières  du  ventre,  ont  alarmé  le  peuple,  certaines  
 années  où  ce  sphinx  était  plus  commun  (2).  Sa  chenille  est  Jaune  avec  
 des  raies  bleues  sur  les  côtés,  el  la  queue  recourbée  en  zigzag.  Elle  vit  
 sur  la  pomme  de  Ierre,  le  troène,  le  jasmin,  etc.,  et  se  met  en  nymphe  
 vers  la  fin du  mois  d'août.  L'insecte  parfait  éclot  en  septembre.  
 Les  chenilles  de  quelques  espèces,  toutes  remarquables  par  leurs  
 belles  couleurs  ( celerio,  nerii,  elpcnor^  porf^eHus),  ont  l'extrémité  antérieure  
 de  leur  corps  très  atténuée,  en  forme  de  grouin  de  porc,  ce  qui  
 les  a  fait désigner  sous  le  nom  de  cof.honnes,  et  susceptible  de  se  retirer  
 dans  le  troisième  anneau.  Sur  les  côtés  sont  quelques  taches  en  formes  
 d'yeux.  Ces  espèces  forment,  sous  ce  rapport,  une  division  très  naturelle. 
   
 D'autres  sphinx  ont ,  ainsi  que  les  Sésies  ,  l'abdomen  terminé  par  une  
 raclère  qui  sembl e  le  rapprocher  des  sésÎes;  
 mais  les  palpes  sont  ceux  des  uraniei  et  les  
 anteones  celles  des  agaristes.  
 ( i )  Formé  sur  une  espèce  du  Brésil,  que  
 j e  crois  inédite,  et  qui  fait  partie  de  la  collection  
 de  M.  le  comte  Dejean.  
 I l )  Voyez  l'Encyclop.  method.,  ibid.,  
 et  la  Monographie  précitée  de  M.  Dalmaii.  
 (r)  Elle  est  proportionnellement  plus  
 courte  que  dans  les  autres  sphinx.  C'est  
 probablement  d'après  ce  caractère,  qu'on  
 a  tormé,  avec  ceue  espèce  et  une  autre  de  
 Java,  ti-ès  aiialogui»,  le  genre  Àvheronlia.  
 (2) Selon  M.  Passerini  (Annal,  desscien.  
 natur.,  XIII,  332),  le  siège  de  l'organe  
 produisant  ce  cri  est  dans  l'intérieur  de  la  
 tête.  
 Wfi.