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2 3 ! INSECTES LÉPIDOPTÈRES.
tiques très pernicieux : !e cuir, la graisse, le lard, la cire,
lie sont même pas épargnés. Plusieurs vivent exclusivement
d'une seule matière ; mais il en est de moins délicates,
et qui attaquent diverses sortes de plantes ou de
substances (i).
Quelques-unes se réunissent en société, et souvent
sous une tente de soie qu'elles filent en commun, et qui
leur devient même un abri pour la mauvaise saison. Plusieurs
se fabriquent des fourreaux, soit fixes, soit portatifs.
On en connaît qui se logent dans le parenchyme
des feuilles, où elles creusent des galeries, i.e plus grand
nombre se plaît à la lumière du jour. Les autres ne sortent
de leurs retraites que la nuit. Les rigueurs de l'hiver, si
contraires à presque tous les insectes, n'atteignent pas
quelques phalènes; elles ne paraissent qu'à cette époque.
Les chenilles changent ordinairement quatre fois de
peau avant de passer à l'état de nymphe ou de chrysalide.
La plupart filent alors une coque où elles se renferment.
Une liqueur souvent rougeàtre, ou sorte de méconium,
que les lépidoptères jettent par l'anus, au moment de leur
métamorphose, attendrit un des bouts de la coque et facilite
leur sortie; communément encore une des extrémités
du cocon est plus faible ou présente, par la dispo-
( 0 L'une lies preilTCf les plus mnni- cidencc de l'cipparilion de la chenille, avec
fesles de la Providence, esl la parraice coïn^ relie du végclal doul elle doil se nourrir.
INSECTES LÉI'IUOPIÈUES.
sition des fils, une issue propice. D'autres chenilles se
contentent de lier avec de la soie des feuilles, des molécules
de terre, ou les parcelles des substances oii elles
ont vécu, et se forment ainsi une coque grossière. I.es
chrysalides des lépidoptères diurnes , ornées de taches
dorées qui ont donné lieu à cette dénomination générale
de chrysalides, sont à nu, et fixées par l'extrémité postérieure
du corps. Les nymphes des lépidoptères offrent
un caractère spécial et que nous avons exposé dans les
généralités de la classe des insectes. Elles sont emmaillottées
ou en forme de momie(i). Celles de plusieurs lépidoptères,
particulièrement des diurnes, éclosent en peu
de jours; souvent même ces insectes donnent deux générations
par année. Mais à l'égard des autres, leurs chenilles
ou leurs chrysalides passent l'hiver, et l'insecte ne
subit sa dernière métamorphose qu'au printemps ou
dans l'été de l'année suivante. En général, les oeufs pondus
dans l'arrière-saison n'éclosent qu'au printemps prochain.
Les lépidoptères sortent de leur cliysalide, à la
manière ordinaire, ou par une fente qui se fait sur le
dos du corselet.
L'intestin des chenilles consiste en un gros canal sans
inflexions, dont la partie antérieure est quelquefois un
( i ) Les gaines des patlcs et des anlen- sorte do métamorphose,
nés sont lixes, caractère propre à cette