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48 INSECTES HÉMIPTÈHES,
paraissent avoir que trois articles, dont le dernier plus grand et
ovoïde (a) (1).
Celles des genres suivons sont composées de quatre pièces, et les tarses
a n t é r i e u r s se terminent simplement en pointe ou par un crochet (/>)•
LES NAUCORES
(NATOORIS. Geoff., Fab.)
( P l . ç)3, lig. 5.)
N'ont point, comme les suivans , le labre engainé, mais découvert,
grand, triangulaire et recouvrani la base du bec. Leur corps est presque
ovoïde, déprimé, aveclatét e arrondie, et les yeux très plats. Les antennes
sont simples, sans saillie en forme de dent (cj. L'exti émi t é postérieure de
l'abdomen n'offre point d'appendice saillant. Les quatre derniers pieds
soni ciliés et leurs tarses ont deux articles, avec deux crochets au bout du
dernier.
La y. punaise'Nepanimicoidcs, Lin.; Roes., Insect.,Ill, Ciin. aqiial.,
xxxviii) longue de cinq à six lignes, d'un brun verddlre, avec la tète
e t le corselet plus clairs ; bords de l'abdomen dentés en scie, débordani
les étuis (2).
Dans les trois sous-genres suivans, le labre est engainé et le bout de
l'abdomen offre deux fdets.
LES BELOSTOMES,
(BELOSTO.VIA Lai.)
( P l . 94. lig. i.)
Où tous les tarses ont deux articles, et qui ont des antennes semi -pecl
i n é e s » ( 3 ) .
( 1 ) Lair., Geiier. crHSI. el insecl., Ill,
p . 144; iVdi/foWi oculata. Fai).
( 2 ) Fall., ibid., Lali-., iHd., p. 146-
( 3 ) Lair., iHd„ p. 1441 les Ncpes
grandis^ annulata, rustica, de Fabricius.
F A M I L L E DES HYDROCORISES. ii )
LES NÈPES proprement dites,
(NEPA. Latr.)
( Pl . 94. fig. 2.)
Où les tarses antér ieur s n'ont qu'un seul article et les quat r e tarses postérieurs
deux, et dont les antennes paraissent fourchues ; leur bec est
couihé en dessous ; leurs deux pieds antérieurs ont les hanches courtes
et les cuisses beaucoup plus larges que les aut res parties.
Leur corps est plus étroit et plus al longé que dans les genres précédens,
presque elliptique. Leur abdomen est terminé par deux soies qui leur
servent à respirer, dans les lieux aquatiques et vaseux au fond desquels
elles se t iennent . Leurs oeufs ressemblent à une graine de plante, de figure
ovale, couronnée d'une aigrette formée par des poils.
M. Léon Dufour a publié, dans le septième volume des Annales générales
des Sciences physiques, des observations très curieuses sur l'anatomie
de la Ranatrc linéaire et de la Nèpe cendrée. Ces insectes lui ont offert
un organe particulier, qu'il regarde comme une sorte de trachée pectorale
, c ommu n i q u a n t avec les trachées ordinaires. Il forme , dans le premier,
une paire de panaches élégans , d 'un blanc nacré, el composé de
ramiiscules nombreux, qui se rendent autour d'un axe. 11 est sitiié-au
milieu des masses musculaires de la poitrine. Dans la Nèpe cendrée,
les trachées pectorales lui paraissent offrir les vestiges d'un organe pulmonaire.
Elles consistent en deux corps oblongs , situés immédiatement
au-dessous de la région de l'écusson, revêtus d'une membrane line, lisse
et d 'un btanc satiné. Ils sont presque aussi longs que la poilriue et libres,
excepté aux deux bouts. Ils sont remplis d'une bourre, qui, vue au microscope,
présente u n lissu homogène, formé d'arbuscules vasculaires. Le
système nerveux ne lui a par u consister qu'en deux gros ganglions , l'un
placé sous l'oesophage, et l'autre dans la poitrine, entre la première et la
seconde paire de pieds, et qui jette deux cordons remarquables, divisés
vers leur extrémité en deux ou trois filets. 11 n ' a observé que deux vaisseaux
biliaires. Nous renvoyons à ce beau travail, tant pour ces détails ,
que pour ceux relatifs aux organes générateurs et à l'appareil salivaire ,
qu'il a découvert dans ces" insectes.
La ¡V. cendrée {N. cinerea, Lin,; Roes., Insect., ibid., xxn^ (o), longue
( a ] Pl. 9,3, Cg./,c.
(</) Pl. 93, Bg. .-i.
( i ) Pl. 93, (¡g. Se. (c ) l'I. 93, fig. 5«, i cl Si.
(e) Pl. 94, Bg. I
(.,) Pl. 94,-fig. ».
INSECTES. *