I N S E C T E S NÉVnol'THKliS.
liii troisième faiiiille des k é v h o p t è r e s ,
LES PLICIPENNES,
( l'LrCIl'EKfiES.) (l)
(Pl. lolîfiiV.)
N'otit point de niaadibules, et leurs ailes inférieures
sont ordinairement plus larges que les supérieures, et:
plissées dans leur longueur. Elle se compose du genre
D E S FRIGAISES.
( l ' U R Y G A N K A . Lin., Filb. )
Ces névroptères ont l'air, au premier couii-cl'oeil, de petites
phalènes, ce qui les a fait noniiiier par IXéaunnw Mouchespapili07iacees.
De Géer même observe que l'organisation intérieure
de leurs larves a les plus grands rapports avec celle des
chenilles. La tète de ces névroptères est petite, et offre deux
antennes sétacées, ordinairement fort longues et avancées; des
yeux arrondis et saillaiis ; deux yeux lisses situés sur le front ;
un labre conique ou courbé; quatie palpes, dont les inaxil-
(r) Elie forme daus les Méthodes de
MM. Kiihy et Leaeli, Tordre des TRÎCHOPTtREs
( Triciioptera ], [|ui se lierait pai' les
i'iiléites, avec celui des Lépidoptères. Mais,
coniine des flieipeimes on passe iialurellement
aux l'erits, l'on serait forcé, en conlinnant
de suivre la série des rapports natnrels,
de lerminer les névroptères, par le.(
I ilielluleset les lipliéméres, dont rorgaiiisation
et les haijiludes différent beaiiconp de
celles des lijménoptéres, succédant aux névroptères
dans cette Méthode. Les Libellules
et les autres névroptères, qui, dans la notre
viennent imniédialement après, nous parais-
•scnl être cen.x qni se rapprochent le plus
des oi thopléres.
F A M n L l ! DES P L I C I P K N N E S . I II',)
laires le plus souvent très longs, tilifornies ou presque sétacés,
de cinq articles, et les labiaux de trois, avec le dernier un peu
plus gros, des mâchoires et une lèvre membraneuse réunies.
I,e corps est le plus souvent hérissé de poils, et forme, avec
les ailes, un triangle allongé, connne plusieurs Noctuelles ou
Pyrales. Le premier segment du thorax est petit. Les ailes sont
simplement veinées, ordinairement colorées ou presque opaques,
soyeuses ou velues, dans plusieurs, et toujours en toit
très incliné. Les pieds sont allongés, garnis de petites épines,
avec cinq articles à tous les tarses. Ces insectes volent principalement
le soir et dans la nuit, pénètrent souvent dans les
maisons, allirès par la lumière, sont d'une vivacité extrême
dans tous leurs mouveuietis, ont une mauvaise odeur, sont
placés bout à bout dans l'accouplement, et restent long-temps
dans cet état. Les petites espèces voltigent par troupes, audessus
des étangs et des rivières. Plusieurs femelles portent
leurs oeid's, rassemblés en un paquet verdâtre, à l'extrémité
postérieure de lein- abdomen. De Géer a vu de ces oeufs qui
étaietit renfermés dans une matière glaireuse, semblable à du
irai de grenouille, et placée sur des plantes ou d'autres corps,
au bord des eaux.
Leurs larves que d'anciens naturalistes ont nommées ligniperdes,
et d'autres charrées , vivent toujours comme les teignes,
dans des foin-reaux ordinairement cylindriques, recouverts
de différentes matières qu'elles trouvent dans l'eau,
comme des morceaux de gramen, de jonc, de feuilles, de bois,
de racines, de graines, de sable, même de petites coquilles, et
souvent arrangés avec symétrie. Elles lient ces différens corps
avec des fds de soie, matière contenue dans des réservoirs
intérieurs, semblables à ceux des chenilles, et dont les lils
sortent également par des filières de la lèvre. L'intérieur de
1 habitation forme un tube qui est ouvert aux deux bouts
pour l'entrée de l'eau. La larve traîne toujours son four