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Ï30 INSECTES LKPIDOITÈRES.
miel des fleurs, qui est leur seule uourriture. Nous avons
vu dans les généralités de la classe des insectes, que cette
trompe était composée d,e deux filets tubulàires, représentant
les mâchoires, et portant chacun , près de leur
ixase extérieure, un très petit palpe (les supérieurs),
ayant la forme d'un tubercule. Les palpes apparens
ou inférieurs^ ceux qui sont pour la trompe une sorte de
gaîne, tiennent lieu des palpes labiaux des insectes
broyeurs, ils sont cylindriques ou coniques, ordinairement
relevés, composés de trois articles, et insérés sur
une lèvre fixe, qui forme la paroi de la portion de la
cavité buccale inférieure à la trompe. Deux petites pièces,
à peine distinctes, cornées et plus ou moins ciliées, situées,
une de chaque côté, au bord antérieur et supérieur
du devant de la tête, près des yeux, semblent être des
vestiges de mandibules '">. Enfin on retrouve, et dans des
proportions pareillement très exiguës, le labre ou la
lèvre supérieure.
Les antennes sont variables et toujours composées
d'un grand nombre d'articles. On découvre dans plusieurs
espèces deux yeux lisses, mais cachés entre les
écailles (i). Les trois segmens, dont le tronc des in-
\ i ) D'après une observation de M. Dalmau,
ils n'existeraient pas dans les lépi-
(») l'I. ,3., Cg. . t.
doptères diurnes.
INSECTES LÉPIDOPTÈRES. 23 1
-.sectes hexapodes est formé, se réunissent en un seul
corps ; le premier est très court ; les deux autres se confondent
l'un avec l'autre. F/écusson est triangulaire; mais
sa pointe regarde la tête. Les ailes sont simplement veinées,
de figure, de grandeur et de position variables;
dans plusieurs, les inférieures ont quelques plis longitudinaux
, vers leur bord interne. A la base de chacune
des supérieures est une pièce en forme d'épaulette, prolongée
en arrière, qui répond à celle qu'on a nommée
tegula, dans les hyménoptères. Mais plus développée ici,
je l'appellerai ptérygode. Ij'abdomen, composé de six à
sept anneaux, est attaché au thorax par une très petite
portion de son diamètre, et n'offre ni aiguillon ni tarière
analogue à celles des hyménoptères. Dans plusieurs
femelles cependant, comme les cossus, les derniers an -
neaux se rétrécissent et se prolongent, pour former un
oviducte, en forme de queue pointue et rétractile. Les
tarses ont constamment cinq articles <"'. Il n'y a jamais
que deux sortes d'individus, des mâles et des femelles.
L'abdomen des premiers se termine par une sorte de
pince plate renfermant le pénis. Les femelles placent
leurs oeufs, souvent très nombreux, sur les substances
ordinairement végétales, dont leurs larves doivent se
nourrir, et ils périssent bientôt après.
1«) l'I. i3i. llB.