ÍOG INSECTES LFPlDOPTftllES.
L'Europe ne ioiiniit que cinq espèces de ce sous-genre : i;. La plus
conunune est
La pao7i de nnil ou grand faon ( B. pavoni a , major, Fab.), Roes.,
Ins., IVjXV-xvii, la plus grande de notre pays, ayanl jusqu' à cinq pouces
de largeur, les ailes étendues; le corps brun, avec une bande blanchâtre
à l'extrémité antérieure du thorax ; les ailes rondes, d'un brun saupoud
r é de gris; une grande lâche, en forme d'oeil, noire, coupée par un
Irait transparent, entouré d'un cercle d'un fauve obscur, d'un demicercle
blanc^ d'un autre rougeAlre, et enfin d'un cercle noir, sur le
milieu de chacune. La chenille, qui vil de feuilles de diiTérens arbres,
esl verle, avec des tubercules bleus, disposés annulairenient, d'où parlenl
de longs poids terminés en massue. Elle se file au mois d'août une
coque ovale, mais rétrécie en pointe mousse, à double goulot, et dont
l ' i n t é r i e u r esl formé en partie de Ills élastiques et convergens, qui facilitent
la sortie de l'insecte, mais qui empêchent l'entrée de tout insecte
ennemi. La soie est très forte et gommeuse. Le Bombyx éclot au
mois de mai de l'année suivante (2).
Les aut res bombycites ont les ailes supérieures inclinées en toit; le bord
extérieur des inférieures les déborde presque horizontalement [aloe reverses
). '
Quelquefois leurs palpes s'avancent en forme de bec, et leurs ailes inférieures
sont souvent dentelées. L'insecte ressemble à un paquet de
feuilles mortes. Ces espèces forment le genre
LASIOCAMPE.
(LASIOCAMPA.) (3)
{Pl. i5i, fig. I et 2.)
Les espèces où les palpes inférieurs n'ont point de saillie remarquable,
composei ont le sous-genre
(1) Les ailleurs n'en mentionnent ciuc
qnalre, mais on vient d'en découvrir une
autre, parfaitement distincte, et que j'ai vu
dans la collection de M. lioisdiival.
(2) f'oyci, pour les autres espèces,Fab.,
Entom. system., première division des
Bomhyx\ et Olivier, Encyclop. méthoil.,
première famille du même genre.
(3) Les B. quercifoUa^ populifolla, betulifoLia^
iWcifotia, potatoria, de Fabricius.
Ce .sous-genre fait partie du genre Castropacha
d'Ochsenheimer.
M. Eanon, professeur de pharmacie à
Toulon, et à l'amitié duquel je dois beaucoup
d'insectes recueillis par lui à Cayenne,
ainsi que d'autres du Levant, ma commu-
F.^MILLE DKS NOC I URNES. 'J l "
DES BOMBYX propremonl Jits.
(liOMUYX.) (1)
( r i . i5i, llg. 3./„ 5.)
Le B. du murieron lever àsole (S. morí, Lin.), Hoes., Ins., Ill, Vlt-ix,
blanchâtre, avec deux ou trois raies obscures et Iransverses, et utie
lache on croissant sut-les ailes suptirieures. Sa chenille est cottnue sous
le nom de ver à soie. On sait qu'elle se nourri t des feuilles de mûrier,
et qu'elle se file une coque ovale d'utt tissu serré de soie très fine, le plus
souvent d'un beau jaune el quelquefois blanche. L'on cultive maintenant
de préférence une variété, qui donne cottslamtnenl de la soie de
cette dernière couleur.
Le bombyx qui la p rodui t est origitiaire des provinces septentrionales
de la Chine. Suivant Latreille, la ville de Turfan, dans la petite lïucbiir
i e , fut long- temps le rendez-vous des caravanes venant de l'Ouest, et
l'entrepôt principal des soieries del à Chine. Elle était la métropole des
Sères de l'Asie supérieure, ou delà Sérique de l'Iolémée. Expulsés de
leurs pays par les Huns, les Sères s'établirent dans la grande Ducharle
e t dans l'Inde. C'est d'une de leurs colonies, du Scr-hend {fSer-indi),
que des missionnaires grecs transportèrent , du temps de Just inien, les
oeufs du ver à soie à Constantinople. Sa culture passa, à l'époque des
premières croisades, de la Morée en Sicile, au royaume de Naples, et
plusieurs siècles après , sous Sully particulièremeut, dans notte pays.
Mais les anciens tiraient encore leurs soieries, soit par mer, soit par
terre, des royaumes de Pégu et d'Ava, ou des Sères orientaux, ceux qui
sont le plus généralement tnentionnés dans les écrits des premiers géographes.
Une partie des Sères septentrionaux réfugiée dans la grande
Bucharie, en faisait même le commerce, ainsi que semble l 'indiquer un
passage de Denis le Périégètc. On sait que la soie se vendait anciennement
au poids de l'or, et qu'elle est aujourd'hui pour la France une
sotircc important e de richesses, ^
niqué un lépidoptère ayant tous les caractères
des Lasiocampes, mais pourvu d'une
trompe très distincte. 11 semble faire le passage
de ce sous-genre à celui de Cafyptiii
d'Ochsenheimer.
( i ) Cette dènominalion générique a été
mat-à-propos supprimée parOcbsenheimer.
Nous l'appliquerons collectivement à loules
les espèces de son genre Gastiopacha,
dont les palpes inférieurs ne sont point
avancés en manière de bec.