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et acquérir un volume considérable, ainsi que cela a lieu
et devenait nécessaire dans les hippobosqnes femelles ;
car leurs larves y éclosent et s'y nourrissent jusqu'à
l'époque de leur transformation en nymphes. Elles en
sortent alors sous la forme d'un oeuf mou, blanc, presque
aussi gros que l'abdomen de leur mère ; sa peau se
durcit et devient une coque solide, d'abord brune, ensuite
noire, ronde, et souvent échancrée par un bout,
offrant une plaque luisante ou l'opercule, qui se détachera
en manière de calotte, à l'époque de la dernière
transformation. Cette coque n'a point d'anneaux ou
d'incisions transverses, caractère qui la distingue des
autres nymphes de diptères, de celles des athéricères,
particulièrement, dont elles se rapprochent le plus. C'est
dans les beaux mémoires de Reaumur, de de Géer et de
M. Léon Dufour, relatifs à ces insectes, et tous accompagnés
de figures détaillées, que l'on puisera une connaissance
approfondie de ces transformations, et l'explication
des changemens qui s'opèrent dans la femelle au
moment de la ponte. Le dernier, surtout, a surpassé ses
devanciers par des recherches anatomiques, qui nous
ont dévoilé des faits très curieux, tels que l'existence de
glandes salivaires, d'une sorte de matrice (i) consistant
( l ) Le docteur Niizsch , qui, tl;ins sou des divers genres de la lainille des pupliiu'
moire sur les iuseetes épizniques, a traité panîs, lait meiilion des deux ovaires et des
FAMILLE DES PUl'IPARES. 429
en une grande poclie musculo-membraueuse, destinée à
une véritable gestation analogue à l'utérus de la feiimie,
et des ovaires totalement différens de ceux des autres
insectes. Ils sont formés de deux corps ovoides , obtus,
remplis d'une pulpe blanche , homogène , libres et arrondis
par un bout, et aboutissant par l'autre à un conduit
propre. Suivant lui ces ovaires, par leur configuration
et leur position, se rapprochent singulièrement
de ceux de la femme; Réaumur avait entrevu leur existence.
La matrice, d'abord très petite, se dilate, parles
progrès successifs de la gestation, énormément, refoule
tous les viscères, et finit par envahir toute la capacité
abdominale, à laquelle elle donne une ampleur considérable.
Le mémoire de cet habile observateur offrira
d'autres faits intéressans, mais dont nous ne donnerons
point l'analyse, parce qu'ils ne s'écartent point ou peu
des lois ordinaires.
Ces diptères, nommés par quelques auteurs mouchesaraignées
, vivent exclusivement sur des quadrupèdes
ou sur des oiseaux, courent très vite et souvent de côté.
TiCS uns {coriaces, Lat.) (i) ont une tête très distincte
<piatre vaisseaux Ijiliaires des hippobos-
(¡ues ; mais il ne parle ni de cette matrice,
ni des glandes salivaires.
( i ) Le docteur Lcarh a pnlilié une !\lonograpliie
de ces iuseetes ( On ihc gcner.
et spec, of eprohoc., insect., 1817), enrichie
de ligures exeellenliset parfaitement
gravées.