SB INSECTES HÉMIPTÈRES.
vision des Cigales porte-manne de r , i n i i i c u s , le genre des
Tettigonies de Fabricius et forment pour nous, celui
DES CIGALES proprement diles.
( c i c A D A . Oliv. — Tellujonia. Fab. )
(Pianelle gS.)
Ces insectes, dont les étuis sont presque toujours transparens
et veinés, diffèrent des suivans, non-seulement par la
composition de leurs antennes et le nombre des yeux lisses,
mais encore en ce qu'ils ne sautent point, et que les mâles
font entendre, dans les fortes chaleurs des jours d'été, époque
de leur apparition , une espèce de musique monotone et très
bruyante; aussi des auteurs ont-ils désigné ces cigales par
l'épithète de chanteuses. Les organes du chant sont situés à
chaque côté de la base de l'abdomen, intérieurs et recouverts
chacun par line plaque cartilagineuse, en forme de volet (i).
La cavité qui renferme ces instrumens est divisée en deux
loges par une cloison écailleuse et triangulaire ("). Vue du
côté du ventre ('), chaque cellule offre antérieurement une
veut renflé et strié, que Fabrichis nomme le
front, mais qui est ranalogue de la face ou
de l'entredeux des yeux ; au-dessus sera le
front, viendra ensuite le vertex on le plan
supérieur.
( i ) Cette pièce n'est qu'un appendi';e
inférieur du métalhorax. La timbale occupant
une cavité particulière, tantôt nue en
dessus, tantôt recouverte et simplement visible
en dessous est un prolongement latéral
d'une peau formant le diapiiragme antérieur
des deux cavités iuférieures du premier
segment de l'abdomen. Le diaphragme
opposé , ou le postérieur de ces cavités
constitue la pièce dite le miroir. Il paraît
qu'elle est formée , ainsi que l'autre diaphragme
, aux dépens des membranes trachéennes.
(i) Pl. 1)5, Cg, ISFAMILLE
DES CICADAIRES.
membrane blanche et plissée, et plus bas, dans le fond , une
lame tendue , mince, transparente, que Réaumur nomme le
•miroir. Si on ouvre, en dessus, cette partie du corps, on voit,
de chaque cùté, une autre membrane plissée, qui se meut par
lin muscle très puissant, composé d'un grand nombre de
fibres droites et parallèles, et partant de la cloison écailleuse ;
cette membrane est la limbale. Les muscles, en se coniractant
et se relâchant avec promptitude, agissent sur les timbales,
les étendent ou les remettent dans leur état naturel; telle est
l'origine des sons qu'elles produisent, même après la mort de
l'animal, si elles éprouvent alors des tiraillemeiis semblables.
Les Cigales se tiennent sur les arbres, ou sur des arbustes,
dont elles sucent la sève. La femelle perce avec une tarière (")
logée dans un fourreau de deux lames en demi-tube, composée
de trois pièces écailleuses, étroites, allongées, et dont deux
terminées en forme de lime, les petites branches de bois mort,
jusqu'à la moelle, afin d'y déposer ses oeufs. Le nombre en
étant considérable, elle y fait successivement plusieurs trous,
dont la place est indiquée à l'extérieur par autant d'élévations.
Les jeunes larves quittent cependant leur berceau pour s'enfoncer
dans la terre, otj elles croissent et se métamorphosent
en nymphes. Leurs pieds antérieurs sont courts et ont des
cuisses très fortes, armées de dents, et propres à creuser la
terre. Les Grecs mangeaient les nymphes ("), qu'ils nommaient
TetHijomètres, et même l'insecte, dans son dernier état. Avant
l'accouplement, on préférait les mâles, et lorsqu'il avait eu
lieu on recherchait davantage les femelles , parce que leur
ventre était alors rempli d'oeufs. La cigale de Yorne , en piquant
cet arbre, fait écouler ce suc mielleux et purgatif qu'on
appelle manne.
(«) Pl. .J3, lis 5 e
[NSLtTKS. *
(/,) PI, Ç,5,n6, -A«
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