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2 9 8 • INSECTES DIPlÈllES.
forme de soies, d'un nombre variable (deux à six), et
soit renfermé dans la gouttière supérieure d'une gaîne,
en forme de trompe, terminée par deux lèvres, soit recouvert
par une ou deux lames inarticulées, qui lui servent
d'étui (i ).
Leur corps est composé, à la manière de celui des
autres insectes à six pieds, de trois parties principales.
Le nombre des yeux lisses, lorsqu'ils sont présens, est
toujours de trois. Les antennes sont ordinairement insérés
sur le front et rapprochées à leur base; celles des
diptères de notre première famille ont beaucoup de
rapports, par leur forme, leur composition, et souvent
leurs appendices, avec les antennes des lépidoptères nocturnes
(') ; mais dans les familles suivantes, qui font le plus
grand nombre, elles ne sont composées que de deux ou
trois articles, dont le dernier a souvent la figure d'un
fuseau ou d'une palette lenticulaire ou prismatique, munie
soit d'un petit appendice, en forme de stylet, soit d'un
distance d'elles. Le ihorax de ces liiniles
offre la même coiiformalion ; seulement, le
demi-segment qui, daus les hyménoptères,
sert d'atlaclie aux secondes ailes, est ici un
peu moins distinct, et l'on ne voit, à cliacnn
de ces bouts, aucune trace d'ailes. Les balanciers
occupent exactement la place des
épines, et les stigmates sont pareillement situés
en dehors. Il est donc évident que cette
M Pl. 171, lie- I, etc.
extrémité postérieure du thorax portant les
balanciers, répond au segment médiaire, le
même, où dans les cigales mi\les sont placés
les organes de la stridulation, et qui, dans
plusieurs criquels de pareil sexe, offre encore
des particularités analogues.
( i ) Celte trompe s'allonge dans phisieurs
espèces de la même famille, en manière de
long siphon («).
(i) Pl. ifii, fig. ri, 6. elr.
INSECTES DIPTÈIIES.
gros poil ou d'une soie, tantôt simple, tantôt velue ou
barbue. Leur bouche n'est propre qu'à extraire et conduire
des matières fluides; lorsque ces substances nutritives
sont contenues dans des vaisseaux propres, mais
dont l'enveloppe est aisément perméable, les pièces du
suçoir font l'office de lancettes, percent l'enveloppe et
fraient un passage à la liqueur, qui suit le canal intérieur
et remonte, par un effet de la pression qu'exercent sur
elle ces pièces, au pharynx situé à la base du suçoir. La
gaîne du suçoir, ou le corps extérieur de la trompe, ne
sert qu'à maintenir les lancettes, et se replie ordinairement
sur elle-même, dans leur action. Cette gaîne paraît
représenter la lèvre inférieure de la bouche des insectes
broyeurs, comme les pièces du suçoir semblent être les
analogues, du moins dans les genres où il est le plus compliqué
, des autres parties, telles que le labre, les mandibules
et les mâchoires ( 1 ). [.a base de la trompe porte
très souvent deux palpes filiformes ou terminés en massue,
composés, dans quelques-uns de cinq articles, mais
dans le plus grand nombre d'un à deux seulement. Les
ailes sont simplement veinées, et le plus souvent horizontales
(2),
(1) Cet espace antérieur delà téte, qii'on supérieure de la trompe, qui précède le suappelle
chaperon, et qui est pour moi l'é- çoir et les iialpes.
pistóme, est ici représenté par cette portion (a) Elles peuvent fournir, de même que