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7 2 INSECTES HÉMIPTEUES.
voler. Lorsqu'on les inquiète trop , ils élèvent et recourbent
en arc l'extrémité postérieure de leur-corps, à la manière
des staphylins. Ils vivent sur les fleurs, les plantes, sous les
écorces des arbres. Les espèces les plus grandes n'ont guère
plus d'une ligne de long (i).
Tantôt les étuis et les ailes, ovales ou triangulaires, et
sans frange de poils sont inclinés, en forme de toit; le
bec est très distinct; les tarses sont terminés par devix
crochets ; les antennes n'ont que six à sept articles. Tels
sont
LES PUCERONS,
(APHIS. Lin.)
Que l'on peut diviser comme il suit :
LES PUCERONS proprement dits,
(APHIS.)
(PI. 99 iù, fig. 4 et 5.;
Dont les antennes sont plus longues que le corselet, de sept arlicles (o),
dont le troisième allongé ; qui ont les yeux entiers, et deux cornes ou
deux mamelons à l'extrémité postérieure de l'abdomen.
Ils-vlvent presque tous en société, sur les arbres et sur les plantes,
qu'ils sucent a>ec leur trompe. Ils ne sautent point, et marchent lente-
(i) Voyez Latr., ïhiiL, p. eaA., et les
ailleurs cités plus haut. I.'organisation buccale
m'a odert des caractères qui paraissent
la distinguer essentiellement de eelle des
(«) PI. 99 bU, fig. /, a.
insectes de cet ordre. M. Slraus , qui 1 a
étudiée , .ivee une finesse d'observation
admirable , pense que les Thrips sont des
Ortlioptèies,
FAMILLE DES APHIIMENS, T..
ment. I.es deux cornes que l'on observe S l'cxtrcmité poslérieuie de l'abdomen
dans un grand nombre d'espèces sont des tuyaux creux , et d'oii
s'échappent souvent de petites gouttes d'une liqueur transparente, mielleuse,
dont les fourmis sont Irès friandes. Chaque société offre, au prinlemps
et en été, des pucerons toujours aptères, et des deini-nyinphes ,
dont les ailes doivent se développer; tous ces individus sont des femelles,
qui mettent au jour des petits vivans , sortant à reculons du venire de
leur mère, et sans accouplement préalable. Les maies, parmi lesquels on
entrouve d'ailés et d'aptères, ne paraissent qu'à la fin de la belle saison,
ou en automne. Us fécondent la dernière génération produite par les individus
précédens, et consistant en des femelles non ailées, qui ont besoin
d'aceouplemenl. Après avoir eu commerce avec des mâles, elles pondent
sur les branches des arbres, des oeufs qui y restent tout l'hiver, et d'où
sortent, au printemps suivant, de petits pucerons, devant bientôt se multiplier
sans le secours des mâles.
L'influence d'une première fécondation s'étend ainsi sur plusieurs générations
successives. Bonnel, auquel on doit le plus de faits sur cet
objet, a obtenu, par l'isolement des femelles, jusqu'à neuf générations
dans l'espace de trois mois.
Les piqûres que font les pucerons aux feuilles ou aux jeunes tiges des
végétaux, font prendre à ces parties différentes formes, comme on peut
le voir aux nouvelles pousses des tilleuls, aux feuilles de groseillers, de
pommiers, et plus particulièrement à celles de l'orme , du peuplier et du
pistachier, où elles produisent des espèces de vessies ou d'excroissances
renfermant dans leur intérieur, des familles de pucerons et souvent une
liqueur sucrée assez abondante. La plupart de ces insectes sont couverts
d'une matière farineuse ou de fdets cotonneux , disposés quelquefois en
faisceaux. Les larves des hémérobes, celles de plusieurs diptères , des coccinelles,
détruisent un grand nombre de pucerons. M. Aug. Duvau a communiqué
à l'Académie des sciences , le résultat intéressant de ses recherches
sur ces insectes, et son Mémoire a été inséré dans le Kecueil du
Muséum d'histoire naturelle.
Celui ¿K chiiie{A. qiiercus. Lin.; Kéatmi., Insect., III, xxvni ; ,'>,10),
brun , et remarquable par son bec, trois fois au moins plus long que le
corps.
Le P. du Mire (A.fa^i, Lin.; Réaum., ihii., xxvi, t), tout couvert d'un
duvet cotonneux et blanc ( l ).
P
S
^i) M. Blot, correspondant de la Société linncenne de Caen, a iniblic (Mém, de