
distribuées, et dépourvues d’agrémeas et
de'commodités ; enfin, ce château est
telui d’un grand seigneur qui, ayant la
Faculté de vivre loin de là et de choisir
un séjour plus agréable et plus commode,
se soucie Fort peu d’embellir une habitation
qu’il ne vient jamais dçcuper.
St-Fiorà est bien peuplé ; on y compte
deux mille habitans, en y comprenant les
gens de la campagne. Il y a un couvent
de religieuses capucines, dont la règle est
très-rigoureuse. C ’est là que vont s’ensevelir
toutes vives de jeunes filles qu’une
dévotion qui va jusqu’à l’enthousiasme
porte à se séparer du monde , qui est devenu
pour elles un objet d’épouvante et
de crainte.
En visitant l’église et l’extérieur du
couvent, pénétrés de compassion pour
les recluses de cette prison sacrée et terrible
, nous ne cessâmes de Faire des
voeux pour qu’elles jouissent de toute la
Félicité dont ces lieux sont susceptibles«
Il est hors de doute que les personnes
q u i, comme elles,se sont vouees à toutes
sortes de privations , n ont d espérance
que dans l’avenir.
L’air est passablement bon à St.-Fiora
pendant la plus grande partie de l’année *
mais en été , les vents du Midi qui y
arrivent par le vallon ou coule la Fiora ,
après avoir rasé les basses campagnes de
la NLaremma qui est tout près , étant retenus
par la montagne opposée, cessent
de circuler , et en rendent le séjour sinon
suspect, au moins plus salubre qu on
ne le pourroit espérer dans un pays de
montagnes.
Il y a dans St.-Fiora , ainsi que dans
ses environs, d’abondantes sources d eau
qui coulent perpétuellement, et en tout
temps, On en a tiré un grand parti pour
des moulins à blé , des moulins à
Foulon , une Forge à Fer , et une teinturerie,
Il est certain que ces eaux se-
roient une véritable richesse pour le pays
* L t