
V O Y A Ù t
de la bonté ingénue et de l'amitié c r ié
bon vieux paysan nommé Pisello, émou*«
leur de l’endroit. Nous lui avions demandé
des renseignemens sur la route que
nous devions tenir ; ce brave homme ,
non content de nous l’indiquer, craignit
que nous ne nous trompassions à un cer-
tain détour, et voulut absolument venir
nous la montrer lui-même. Il nous entretint*
chemin faisant, de propos gais, simples
et précis sur le pays, sur ce qui concerne
la vie privée et les usages des Ba-
gnolois, et autres choses semblables : de
manière qu’il nous donna de nouveaux
renseignemens sur ce hameau, et confirma
ceux que nous nous étions déjà procurés
d’ailleurs. Il ne nous fut jamais possible
de lui faire accepter le moindre gage de
notre reconnoissance ; nous le priâmes,
nous fîmes les plus sincères instances %
tout fut inutile, il ne voulut jamais rien
recevoir.
En poursuivant notre route vers Piano $
nous quittâmes enfin les châtaigneraies,
ef
\ tr M Ôt tT A M-ï A T a; l i ÿ
fet nous nous trouvâmes dans un pays de
champs et de pâtures , mais dépouillé
d’arbres j aspect bien triste au moment où
l’on quitte des lieux boisés et plantés de
châtaigniers touffus. Cette contrée , en
outre, offrit peu d’objets à nos recherches
, mais en approchant de Piano , les
châtaigniers reparurent , et nous accompagnèrent
jusqu au bourg, ou nous arrivâmes
à la nuit. Nous descendîmes chez
M. l’abbé Joseph Pieri , qui nous accueillit
avec toute la cordialité et toute l’attention
d’un ami.
Minéraux recueillis entre S.a Fiora et
Piano.
Lait de lune. A Bagnolo, entre S.* Fiora»
et Piano.
Croûte extérieure de peperino tombant en
décomposition , et qui vraisemblablement
produit le lait de lune. Ibid.