
connues de ceux qui ont examiné ave£
attention les opérations des mines, ren-
droient, sans contredit, beaucoup plus
considérable et plus sûr le produit de
celle dont il s’a g it , et elle ne seroit pas
tombée dans l’état presque total d’abandon
où elle est dans ce moment. On fait assez
facilement des entreprises semblables ,
mais pour qu’elles réussissent et se soutiennent,
il faut y donner une attention
soutenue, et user de la plus scrupuleuse
économie*
Nous quittâmes Selvena, après avoir
recueilli tout ce qui pouvoit intéresser l’his”
toire naturelle de ces lieux, et ayant pris
la route de la Trinité qui est presque à
moitié chemin entre Selvena et St. Flora 9
nous y arrivâmes à l’heure du dîné.
La Trinité est un couvent de Recollets
du Diocèse de Sovana, situé dans un
désert au milieu d’une forêt. Ces Religieux
, au nombre de dix-huit à vingt,
y vivent des aumônes des villages d’a-
ientour qui en sont assez éloignés , et
des secours des gens de la campagne *
a u M o n t a m i a t a. 1S3
auxquels ils procurent en échange non-
seulement les ressources du ministère de
la Religion, mais encore des médicamens
gratuits qu’ils recueillent et préparent
eux-mêmes dans leur petite apothicairerie ;
de sorte que ces Réligieux, sous ces
deux rapports , sont d’un très-grand
secours à ce pays.
De plus, ils exercent l’hospitalité, et
ils nous y accueillirent avec toute la
simplicité, beaucoup de bonhomie, et tout
le zèle que l’on peut désirer. Quoique leur
couvent soit situé dans un lieu sauvage,
et même on peut dire' affreux , il est
cependant bien bâti, spacieux, commode
et tenu fort proprement. L’église est
encore plus belle et plus propre.
11 y a sur la première porte de ce
couvent un bas-relief représentant un
guerrier qui combat un dragon, au-
dessous duquel on lit l’inscription suivante
:
« Ij signor conte di S. Flora andando a caeda
»..per il b os co di. cjuesîo convenîo nel n z y s’in»
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