
entr’autres, mouvoir les moulins à farine,
la poudrière et la foulerie ou moulin à
foulon qui se trouvent auprès de Piano.
On se sert précisément dans cette foulerie
de la terre di purgo dont nous venons
de parler. On y voit une grande cuve
sur laquelle portent plusieurs gros marteaux
de bois. Une grande roue extérieure
dont l’essieu est un gros c y lindre
dentelé, est mise en mouvement
par la chûte de l’eau j en tournant, elle
accroche et abaisse successivement les
extrémités des marteaux placés en forme
de bascule, et forçant par ce moyen leur
extrémité opposée à s’élever, les laisse retomber
, et les relève alternativement dans
la cuve. On met donc les draps dans la
cuve après les avoir bien mouillés auparavant
, et on les laisse comprimer et battre
par ces marteaux mis en mouvement 5
on jette ensuite dessus de la poudre de
terra de purgo, en y faisant en même
temps tomber de l’eau goutte à goutte
pour les entretenir humectés, et pou?
que les marteaux en frappant étendent et
incorporent plus facilement cette terre
dans les draps. Quand cette terre a été
suffisamment étendue et incorporée, et
que l’on voit que les draps sont assez
dégraissés , on verse dessus une grande
quantité d’eau pour les laver, pour en
enlever toute la terre et les taches, alors
ils sont en é ta t, et leur préparation est
terminée.
Une des principales branches d’industrie
des Pianois, est la fabrication des barils,
des baquets et d’autres semblables vaisseaux
qu’ils font avec le bois de hêtre
et de châtaignier. Ces ouvrages transportés
dans toute la province de Sienne
où ils ont un débit assuré, produisent
annuellement aux Pianois une assez bonne
somme d’argent. Ils font encore avec le
bois de hêtre des pelles et des manches
de bêche, et ils font de la glu avec le
gui des châtaigniers, comme il se pratique
en d’autres endroits de la montagne*
Nous allâmes visiter un châtaigZDnier
extraordinaire, situé un peu au-dessus