
sédiment, quoique dans une quantité à
peine sensible, au fond d’une bouteille
de cette eau que j’avois transportée et
tenue pendant peu de temps ouverte.
Cette terre ferrugineuse jaune , ainsi
déposée par Xacqua santa, m’a fait croire
qu’elle est peut-être aussi l’origine des
autres terres jaunes de Piano , de Castel del
Piano, e tc ., ainsi que 4e la terre d’ombre.
Les eaux minérales ont vraisemblablement
déposé peu à peu et couche sur
couche ces terres ferrugineuses ; celles-ci,
accumulées par la succession des temps,
ont ainsi formé des bancs ou lits épais,
tels qu’on les trouve aujourd’hui, tandis
que les eaux minérales ont pris un autre
cours, comme elles ont coutume de faire.
La fatigue et l’appétit ordinaire ne nous
permirent pas de continuer nos courses
pendant cette journée.
Nous étant remis en chemin le 25 au
matin, nous allâmes visiter une fontaine
d’eau minérale qui s’appelle dans le pays
acqua forte ou acqua puzrola , et que
l’on voit sortir du fond d’un petit bassin,
au-dessus des lames de Y acqua santa. Voilà
ce que nous y pûmes observer presqu’en
passant.
Cette eau est froide et exhale une
odeur sulfureuse, o u , pour me servir
d’une expression vulgaire, sent les oeufs
pourris. Elle est très-acide au goû t, et
n’est cependant pas très-désagréable. Elle
rougit la teinture de tournesol ,. perd
par le repos son odeur sulfureuse, et enfin
dépose dans son cours, tout près de sa
source, un sédiment grisâtre d’apparence
terreuse, mais qui est dans le fait un vrai
soufre provenant de la décomposition du
gaz hydrogène sulfuré , qui s’échappe
continuellement de cette source avec l’eau
qui en découle. Ï1 suffit d’avoir indiqué
la nature de cette eau minérale, pour
juger avec raison qu’elle doit être excellente
à l’extérieur dans le traitement des
maladies de la peau.
Nous trouvâmes dans les environs quelques
morceaux de peperino q u i, blan