
resserrée par deux monts voisins, entre la
Rocca d’Orcia et le Bagtio di Vignone :
il y existoit déjà un pont ancien et fort
étroit, mais on Ta, depuis peu de temps f
fortifié , élargi, et si bien rétabli, qui!
offre en tout temps aux voyageurs, un
passage sûr et commode.
Avant d’arriver à ce pont, nous nous
écartâmes un peu du grand chemin de
Rome,et nous montâmes vers la droite,
sur le mont où sont situés la Rocca
d’Orcia et Castiglion d’Orcia. Cette petite
montagne ne peut absolument pas être
comprise dans le groupe qui constitue
le Montamiata et ses dépendances. Mais
comme c’étoit le seul endroit, entre la
grande montagne et la rivière Orcia 9 que
nous n’eussions pas visité, et que dans
l’aspect général du Montamiata , ces hauteurs
se présentent comme si elles en
étoient un embranchement, nous aurions
cru notre voyage et nos recherches incomplètes,
si nous n’eussions pas été prendre
mie exacte çonnoissânce de ces lieux.
Étant donc arrives à la Rocca d Orcia ,
nous fixâmes notre domicile chez mon
bon ami M. Antonio Bargognini , qui
par bonheur pour nous , y etoit arrive
de Sienne, pour visiter quelques possessions
qu’il a dans le pays. Cette rencontre
fut d’autant plus précieuse pour nous 9
que l’accueil le plus amical fut accompagné
d’entretiens fort intéressans, et qui
annonçoient un esprit orné de beaucoup
de connoissances.
L’ancien bourg de la Rocca d’Orcia
est situé sur l’extrémité septentrionale
d’un mont escarpé y rocailleux , et fort
maigre , qui s’étend dans sa longueur du
nord au sud. Il est établi sur une suite de
rochers calcaires, où on le voit presque
en ruine et fort mal bâti. Ou cote du
midi, la roche calcaire s^élève beaucoup
au - dessus du niveau de la terre -, c est
là que fut autrefois établi un fort
dont on voit encore les murs extérieurs,,
régulièrement polyèdres, et construits de