
mais la contestation n’est certainement
pas bien intéressante.
Après avoir passé à main gauche le
Fosso d eg li Ontavi, et en remontant quelques
pas vers le chemin qui conduit à
St.-Fiora , nous visitâmes le Bagnaccio
dont les sources s’annoncent de loin par
une puanteur sulfureuse extrêmement
forte.
Dans un bas-fond d’environ vingt brasses
de diamètre au-dessous de la région, des
châtaigniers, on voit quelques petits trous,
d’où découle par des sources bien minces
et intermittentes , une très-petite quantité
d’eau.
Elle est limpide , froide ; elle a une forte
odeur sulfureuse et un goût aigre astringent
, comme alumineux, et très-désagréable.
Le terrain et les pierres sur-
lesquelles elle passe ou s’arrête, sont
couverts d’une incrustation qui est plutôt
une efflorescence d’un blanc-jaunâtre i
c’est un soufre pur qui s’y dépose par
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la décomposition du gaz hydrogène sulfuré,
qui continuellement s’en échappe,
soit à l’humide, soit à sec ; de manière
que le peperino qui se trouve exposé à
l’action de ces émanations acido-sulfu-
reuses, en est bientôt pénétré , se décompose
, et devient insensiblement tendre et
friable.
L’eau de chaux exposée au trou d’une
de ces petites sources, qui s’étoit desséchée
depuis quelques jours , y est
devenue sur le champ laiteuse. Une
bougie allumée s’y éteignoit toujours
sur le champ. Le papier coloré de teinture
de tournesol y devenoit rougeâtre.
Et de même, en mêlant l’eau de chaux
avec cette eau sulfureuse, elle est devenue
laiteuse sur le champ ; et le papier trempé
dedans est devenu rougeâtre. D ’après ces
essais, d’après l’odeur sulfureuse, l’efflorescence
de soufre, et d’après sa saveur,
on juge facilement qu’il s’échappe de ces
petites sources de l’acide carbonique et
du gaz hydrogène-sulfureux -, et que l’eau