
contient peut-être quelque dose d’alun,
ou sulfate d’argile en dissolution.
Le défaut de vases propres à la transporter
, nous empêcha d’en emporter avec
nous. J’ai voulu par deux fois en faire
prendre depuis, pour pouvoir l’examiner
plus attentivement au moyen des réagens
chimiques, le malheur a voulu qü’à ces
deux époques, la source s’est trouvée
absolument sèche, de manière que je ne
puis rien ajouter de plus sur la nature
et la propriété de cette eau sulfureuse.
Après avoir repris le chemin qui conduit
à St.-Flora , nous trouvâmes très-
fréquemment du carbure de fer , tantôt
en pièces détachées et isolées, tantôt enchâssées
dans les autres anime di sasso
dans le peperino qui se trouve sur le
chemin. A peu de distance de l à , nous
trouvâmes un hameau appelé le Bagnora
qui consiste en plusieurs maisons séparées,
et isolées les unes des autres dans les
châtaignéraies, qui sont dans ce canton
extrêmement agréables pendant 1 été»
Les habirans de ces maisons sont des
paysans fort à l’aise. Ils possèdent- tous
leur maison en propre -, chacun a son
jardin , sa châtaigneraie , et souvent un
petit morceau de terre labourable. Ainsi ils
possèdent tous les moyens de pourvoir aux
besoins peu nombreux de leur vie rustique»
Ils sont indépendans, exempts de toute
vexation de la part des riches ; ils ne désirent
q’une chose, à ce que me dit l’un d’eux ;
ce seroit d’avoir une Église voisine pour
n’être pas obligés d’aller chercher la
.messe jusqu’à St, -Flora, qui cependant
n’est pas à une grande distance.
Au-dessus de ce hameau , on voit
une excavation de peperino décomposé
et presque réduit en sable. Ce sable
ou cette terre lavée dans plusieurs eaux,
laisse au fond une quantité plus ou moins
grande de paillettes de talc de couleur de
cuivre. Ce résidu s’appelle poudre d’or dans
le pays , mais on n’en fait aucun usage \
on le vend seulement pour faire de la
poudre à sécher l’écriture. Dans ce temps