
on retire le chaudron du feu , on fait couler
l’eau , et on en retire le gui déjà cuit ;
on le porte sur un billot ou sur une
grosse table , puis on le bat avec un
morceau de bois aplati, jusqu’à ce que
^tous les fruits étant brisés, se réduisent
en une masse pâteuse. Ensuite on lave
cette masse dans un ruisseau ou au moins
dans une eau que l’on renouvelle souvent»
en la frottant continuellement avec les
mains, quand il y a peu de matière e£
qu’elle est maniable, ou bien avec les
pieds quand la masse est trop considérable,
On la rebat de nouveau » on recommence
à la lever » et on la froisse encore pour
achever de la purifier. Plus on renouvelle
ces opérations » plus la glu devient parfaite.
C ’est par ce moyen que l’on parvient à
la purger des écorces et des semences.
L ’eau sert en même temps à la dépouiller
d’une substance extractive et colorante
q u i, dont la présence rendroit la glu plus
foibie et moins pure.
Elle perd beaucoup de son poids; mais
comme d’un autre côté elle est plus puri-,
fiée et plus tenace , elle acquiert en bonté
ce qu’elle a perdu en quantité.
. Voilà toute la préparation de la glu
dans ce p ays, d’où on la porte aux foires
de septembre et d’octobre ; elle s’y vend
d’autant plus cher quelle est plus mûre
et plus purifiée : mais elle est toujours
d’un prix inférieur à celle que l’oa fait
avec le gui de chêne dans d’autres pays.
Cependant malgré son infériorité > le débit
en est très-assuré.
Elle sert nomseulement à la chasse des
oiseaux pendant l’automne , mais encore
à envelopper le pied de la vigne ou
d’autres arbres fruitiers, pouf les garantir
des vers, des pucerons, des chenilles, et
d’autres insectes propres à gâter ou à détruire
les espérances des cultivateurs, et
la glu barre le chemin.
J’ajouterai à la préparation de la g lu ,
l’extrait de l’analyse que j’en ai faite.
La glu que l’on v en d , au moyen des
lotions réitérées qu’elle a subies, a déjà çte