
environ de cuisson , sont supposées né
plus contenir de ce métal.
Voilà quel est l’appareil et le procédé
dont se servent ces ouvriers, mais il me
semble bien imparfait et bien peu économique.
D ’abord je m’apperçus à la seule
inspection, que toutes les glèbes ne se
trouvent poînr complètement dépouillées
du mercure qu’elles contien rien t , et qu’il
se perd beaucoup de celui qu’on en fait
sortir. On pourroit tirer un bien plus grand
avantage de ces mines, en prenant plus
de précautions tant dans la manière de
les fouiller, que dans le travail au feu.
Premièrement, on devroit faire les excavations
avec règle et avec une certaine
méthode. Par exemple, on devroit creuser
des puits et des galeries ou chemins souterrains
, pour ne point encombrer le lieu
que l’on a creusé la veille; employer plus
de bras pour' perfectionner et accélérer
le travail, et pour trouver et suivre les
sillons et les veines, sans en perdre désormais
la trace,
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Secondement, il faudroit si non pulvériser
, au moins concasser la glèbe, pour
que le cinabre présentât au feu plus de
surface, et qu’il se décomposât ainsi plus
promptement et plus complètement.
En troisième lieu, il seroit très-utile
de mêler avec ces glebes ainsi concassées,
au moment où on les met au feu, quelques
substances propres à faciliter la décomposition
du cinabre , et par conséquent
le développement du mercure, telles que
le fer , ou bien, pour plus d’économie ,
la craie, la marne calcaire et la chaux.
Enfin, il seroit mieux d’employer des
tuyaux d’un plus large diamètre , plus
inclinés, et qu’ils fussent terminés par un
appareil pneumato - chimique à l’eau, pour
empêcher qu’il ne se perdît un seul atome
de mercure ; ce qui rendroit 1 operation
beaucoup moins dangereuse pour les ouvriers.
Ces précautions , et autres semblables
que je n’indique point pour ne pas m’étem
dre davantage, mais qui sont parfaitement
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