
V o y a g e
jaunâtres, et les valves en se renversant les lancôftf
au loin avec force.
La tige est glabre , anguleuse , verte dans les jeunes
plantes , et rouge quand elle est arrivée à sa perfection.
Outre la figure qu’en a donné Cïïrïîs dans sa
Flore de Londres , on en voit deux autres médiocres
dans la Flora Qarniolaca de Scopoli, et dans Barrelier ,
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C H A P I T R E XV .
y'oyage à Pigelieto.
N o u s avions remarqué de Piano une
belle forêt de sapins à environ deux milles
de l à , connue sous le nom de Pigelieto.
Nous nous décidâmes à aller le 23 la
visiter de plus près.
Nous commençâmes donc à descendre
de grand matin par les coteaux qui sont
au-dessous de Belvedere,zt qu’on nomme
les Poggi rossi. On n’y trouve plus de
peperino 9 à l’exception de quelques quartiers
détachés et isolés qui seront probablement
écroulés du haut des roches
a u M o n t a m i à t a , 139
supérieures dont nous avons parlé, et
qui ont roulé dans ces endroits. C ’est
ainsi que l’on en voit de temps en temps
jusques au torrent Senna , qui coule au
bas du mont sur lequel Piano est bâti.
Les pierres qui forment le noyau des
P ow i rossi, sont les coltellines calcaires,
dont nous avons déjà tant parlé. Les
coteaux sont dépouilles et arides. Comme
ils sont exposés au midi et à 1 abri du
nord, il semble que Ton pourroit très-
bien y cultiver de la vigne. J'ai demande
plusieurs fois pourquoi les habitans ae
Piano n’y en ont pas planté au lieu de
les avoir si loin dans la plaine qui est
en-dessous, où l’on ne peut communiquer
qu’après avoir franchi environ trois milles
d’une pente fort escarpée ; mais on ne
m’a jamais donné de réponse satisfaisante.
11 est certain cependant qu’ils auroient de
meilleur vin , et que le travail de la
culture seroit bien moins pénible. Peut-
être que quelque jour l’exemple de quelque
cultivateur aisé du pays produira