
Là finit le peperino de ce côté de
montagne, et si on en retrouve plus bas,
ce ne sont que des quartiers détachés et
isolés , provenant sans doute des ruines
des roches supérieures qui ont croulé.
La descente de St. Flora à la riviere
du même nom, n’est pas longue , mais
elle est très-difficile, à cause des cailloux
et des roches dont elle est parsemée. La
rivière Flora prend sa source au bas de
cette descente ; elle coule vers le sud,
e t, après s’être grossie des eaux de plusieurs
autres rivières ou torrens, elle va
se décharger dans la mer vers Montalto
dans la Maremme de l’État du Pape.
Quand on a passé cette rivière, le
pays présente un nouvel aspect ; on ne
trouve plus de p e p e r in ini aucune trace
des volcans qui embrasèrent autrefois le
grand groupe du Montamicita.
Nous nous mîmes en marche avec un
guide , qui nous promit de nous faire
voir une foule de curiosités. Nous passâmes
la rivière , et nous remontâmes
avec joie vers l’ouest des torrens hérissés
de rochers, et d’un accès très-difficile5
mais nous ne trouvâmes qu’un pays absolument
calcaire, de sorte que nous ne
pûmes rapporter de notre course autre chose
que quelques morceaux de pierre calcaire
auxquels étoient attachés de petits sulfures
de fer, jaunes et Iuisans. Ils étoient,
aux yeux de notre guide, autant de petits
trésors ; mais nous regrettâmes d’avoir
essuyé tant de peine et de fatigues pour
si peu de chose.
St.^Fiora est un bourg escarpé et très-
mal bâti , à l’exception de la grande
place qui est située dans la partie la plus
élevée. Elle est unie , et forme un long
rectangle bordé par le palais du Comte,
par l’hôtel du Gouvernement, la tour de
l’horloge, ?t par d’autres maisons moins
Considérables. L’édifice le plus remarquable
est le palais du Comte. Il est grand,
solidement bâti, et assez: beau en dehors \
mais dans l’intérieur, ce sont des salles
immenses à la mode des anciens , mai
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