
torrent Scahbia qui vient du pied de îa
montagne du côté de le s t, et se décharge
dans la Flora à cet endroit.
Un peu plus loin , après avoir passé un
petit pont, nous arrivâmes al Monte Calvo
au pied duquel continue le chemin qui
conduit à Selvena. Nous commençâmes
à trouver de ce côté des stéatites de
diverses couleurs , rouges, vertes, et
d’un vert céladon ; les unes seules et
isolées, les autres mêlées avec du quartz?
et formant ainsi différentes brèches stéa-
titiques dont nous recueillîmes différens
morceaux.
En quittant le chemin, et en montant
sur la montagne, nous rencontrâmes divers
bancs de pierre coltelline calcaire , sillonnée
de filets, et dendritique, qu’on rencontre
aussi en suivant le chemin de Selvena.
Les filets de ces pierres sont linéaires,
relevés , superficiels , et forment divers
angles en se croisant les uns les autres j
et comme ils sont de spath calcaire ,
lorsque cette substance, comme plus tetv
dre que le reste de la pierre, vient à se
décomposer , elle laisse vide la place
qu’elle occupoit. C ’est ce qui fait que la
majeure partie de ces pierres qui sont
exposées aux injures des temps, au froissement
des eaux et à quantité d autres
accidens, ont la surface marquée d’autant
de petits sillons linéaires qu’il y avoit
auparavant de filets spatheux.
Laissant la Trinité au-dessous de nous, à
main gauche nous trouvâmes au bout d’un
hallier , qui n’étoit pas infiniment fourré ,
un grand nombre de morceaux de calcédoine
tuberculée ; les unes blanches, les
autres tachetées j d’ autres mélangées avec
d’autres pierres, et marquetées de stéatites
et de quartz. Nous en fîmes une ample récolté
, dont nous nous chargeâmes, nous et
nos montures. J’avois pris l’habitude depuis
quelque temps de ne charger qu$ le moins
possible le paysan qui nous servoit de
guide, parce que je m’étois apperçu que
quand nous le chargions un peu trop, il
ne se soucioit pas beaucoup de nous con