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n’est pas trop bon pour faire du charbon , parce qu’it
brûle difficilement. Quand on lève circulairement l’éj
corce de cet arbre, il périt bientôt. Il y a un autre
ctrro-sugktro dans le hdmeau appelé le Fornaci, dans le
territoire d'Arcidosso, mais il est beaucoup plus petit.
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C H A P I T R E I X .
Voyage t/’Arcidosso à St.-Fiora.
JLjE ï 8 au matin, nous partîmes d'Aï*
ciaosso, et nous prîmes le chemin qui
conduit à St.-Fiora. Nous trouvâmes à un
mille de distance le fossé delle Melacce.
C ’est un torrent qui, coulant du sud au
nord , reçoit les eaux de la Fonte F alto
tout près d'Arcidosso, et prend là le nom
de Lente. Cette rivière est encore dans
cet endroit la limite des peperini, comme
nous avons vu qu’il letoit auprès d*Arci~
dosso et sous Castel del piano. En effet y
avant de le passer, et sur sa rive même,
nous remarquâmes le même grès disposé
par bancs, et des pierres calcaires coite!"
Knes dans le lit du torrent, mélées avec
des pierres marneuses, fissiles et herborisées
en dedans.
Ces pierres d’un gris-blanc, tendres et
souvent friables entre les doigts, sont une
vraie marne endurcie , dans laquelle dominent
les molécules calcaires. Elles se
fendent facilement, et présentent intérieurement
diverses herborisations qui ne sont
autre chose que de petites racines dont
les ramifications sont extrêmement fines.
Il y en a souvent de capillaires qui proviennent
, selon toute apparence, de plantes
graminées qui s’étoient introduites dans la
marne, avant que celle-ci fût brisée,
roulée et transportée par les eaux, et qui
ensuite s’est durcie au grand air. J’ai eu
lieu d’observer beaucoup de ces petites
racines dans de la terre marneuse jusqu’à
trois brasses au-dessous de la superficie 5
les unes étoient toutes entières et fraîches,
d’autres étoient plus ou moins décomposées,
j’ai même vu de ces ramifications
qui étoient devenues tellement noires,