
inférieure, le feld-spath cristallisé étoit
absolument disparu $ il n’y avoit plus
que le mica avec le ciment, et encore
ce dernier étoit-il ramolli, désuni, et à
demi-décomposé.
Le site, le premier aspect, l’opinion
de quelques Naturalistes, l’autorité de
•W* Faujas de Saint-Fond qui caractérisa
de verre volcanique quelques pierres, qui,
selon sa description, (.Minéralogie des volcans
, pag. 32g ) ont de l’analogie avec
les perles dont il s’agit -, tout cela m’avoit
porté à croire quelles étoient le produit
d une fusion ignée. Cependant je doutais
j mes doutes ont augmenté à mesure
que j’ai examiné davantage ; et enfin,
après avoir observé en dernier lieu leur
adhérence et l’état du peperino où elles
étoient suspendues, mes doutes se sont
changés en certitude, et je crois très-
fermement aujourd’hui que ces perles sili-
cees ont ete formées par infiltration, et
par une chûte d’eau qui a coulé goutte
à goutte, de la même manière que se
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forment les autres stalactites et les stalagmites,
et que les molécules silicées qui
les constituent ont été d’abord dissoutes
par une eau très-chaude, qui ensuite les
a déposées au moment de son refroidissement.
Nous remontâmes ensuite la montagne
du côté de l’est, et nous allâmes au lieu
appelé le Macïnajole à trois ou quatre
milles au-dessus de Castel del piano. On
v voit des roches de peperino très-hautes
et d’une espèce particulière j il est très-
dur et celluleux. On l’appelle vulgairement
Macigno dans le paj^s. Il est d’un
gris foncé ou rougeâtre. Dans les petites
cellules ou cavités dont il est rempli, on
remarque souvent une vitrification dure,
tantôt transparente et limpide comme de
petits morceaux de glace , tantôt brune ou
jaunâtre , ou bien blanche à demi-opaque ,
et le plus souvent globuleuse. Ces globules
vitreux se trouvent plus rarement à la
superficie de la roche. Il paroît que les
blancs demi-opaques ont été transparens
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