
environ trois pieds d’ouverture , et un peu
moins de deux pieds de profondeur. L’eau
sort en bouillonnant du fond de cette
cavité par plusieurs trous, entraînant avec
elle une quantité de bulles d’un fluide
aériforme, q u i, en s’élevant à la surface
de l’eau, se dissipe dans l’atmosphère.
Voici les expériences que nous fîmes sur
cette eau :
i.° Elle est limpide, mais on voit surna-
aer à sa surface une conferve verte sur la-
quelle se fixent quelques particules d’une
terre jaunâtre, que les bulles, en s’échappant,
emportent jusques à la surface de
l ’eau.
1 ° Le plus souvent elle ne manifeste
aucune odeur sensible •, cependant j’y ai
trouvé quelquefois une légère odeur sulfureuse
qui disparoissoit à l’instant.
3.0 Son goût est sensiblement aigrelet,
et n’est pas désagréable.
4.0 Le th ermomètre qui étoit à l’ombre
à treize degrés au-dessus de zéro, plongé
dans cette eau , est monté au dix-septième
degré, quoiqu’elle ne parût pas sensiblement
chaude à la main. Mais le matin,
avant le lever du soleil, elle semble beaucoup
plus chaude, et perd ensuite cette
chaleur sensible, à mesure que le soleil
s’élève sur l’horizon.
5.0 Elle a la propriété d’incruster en
tartre tout ce qu’elle baigne, et produit
le travertin $ de manière que ces incrustations
et ces amas de dépositions travertines
doivent naturellement obstruer les conduits
où elle coule, et l’obliger à changer
de cours.
6.° L’eau de chaux, à peine mêlée avec
cette eau minérale, devient laiteuse. Si on
l’expose dans un vase ouvert à la surface
de la fontaine , sans qu’il y ait de contact
immédiat entre l’une et l’autre, on voit
sur le champ l’eau de chaux se couvrir
d’une pellicule ou crème de chaux.
70. Une bougie allumée et exposée à
la surface de cette fontaine continue de
brûler sans difficulté.
8.° En approchant le visage tout près
de la surface de cette eau, je n’éprouvai
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