
et en poursuivant ainsi dans la direction
qui domine le bourg, nous sortîmes enfin
des châtaigneraies, et nous arrivâmes à la
ferme appelée de Sandracclo , à l’est de
S ,a Flora, Un peu avant d’y arriver, les
peperlnl disparurent, ils finirent de ce côté
en même temps que les châtaigniers. Au-
dessous de la maison de cette ferme, nous
trouvâmes plusieurs masses de pierre siliceuse
; les unes à fleur de terre, les autres
un peu plus saillantes. Elles sont dures,
compactes, parsemées de cristaux de roche,
avec des filets ou veines quartzeuses la
plupart demi-transparentes. Au moment où
je tâchois, à l’aide de mon gros marteau >
de détacher un morceau de ces pierres siliceuses
, je glissai et je tombai si rudement
sur la pierre, que je déchirai tout mon
habit, et me fis plusieurs excoriations et
contusions. Je me mis à me plaindre, mais
notre guide s’écria que j’étois encore trop
heureux , et que j ’aurois dû me rompre
le bras : il fallut donc se consoler d’après
le raisonnement de notre Pangloss.
au Mo n t a m i a t a ^ 119
Enfin, comme il ne nous restoit plus rien
d’intéressant à visiter dans ce pays qui est
nu et découvert, et la nuit étant sur le
point de nous surprendre, nous retournâmes
à Flora, chargés de pierres et de plantes.
Avant de terminer cette journée, j’ajouterai
qu’en grimpant sur la montagne,
nous observâmes sur les feuilles des hêtres
une quantité de tubercules rougeâtres et
lisses, ressemblant un peu aux fruits du
cornouiller. Ces tubercules sont le nid ou la
galle du cynlps fagl, très-commun dans ces
bois. Lorsque ces insectes sont éclos, ils
volent en troupe, et forment des nuages
fort incommodes pour les voyageurs, surtout
pour ceux qui sont à cheval.
Minéraux recueillis sur la cime de Mon-
tamiata, et dans les environs de S.a Fiora.
Morceaux de peperlno très-durs, détachés
des masses de peperlno qui sont dans la
partie la plus élevée de Montamlata,
et spécialement de dessus la crête ou
chicot appelé le sasso dl Maremma.
Pierre silicée avec des veines stratifiées