
C H A P I T R E V I I I .
Départ de Castel del piano, J’Arcidosso
et de ses environs.
o u s employâmes la matinée du Dimanche
1 6 , partie à nous reposer, partie
à mettre en ordre et à emballer les objets
que nous avions recueillis dans le pays,
pour les envoyer ensuite à Pien^a, lieu
destiné à être le magasin général de notre
voyage.
Nous montâmes à cheval après dîné,
et nous prîmes la route à! Arcidosso , qui
en est à un mille et demi. Nous y
descendîmes chez M. le Chev. Ora^io
Giovannini. Nous y fûmes accueillis avec
la plus grande politesse, et avec l’affec-
tion la plus cordiale. Au surplus, nous
eûmes cela de commun avec tous les étrangers
qui se présentent chez lui.
Arcidosso est un bourg situé sur une
hauteur isolée, et dont l’accès est difficile.
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sur-tout du côté de Castel del piano. Sa
construction antique mal disposée , et
demi-ruinée, n’offre rien de remarquable,
si ce n’est le vieux château qui subsisté
encore , et qui est situé dans la partie là
plus élevée de l’endroit. 11 sert de palais
prétorial, de prison, &c. 11 y a un Vicaire
royal qui est compris dans le département
de la province Siennoise inférieure.
Le pays est en bon air; le nombre de
ses habitans va à plus de deux mille, en
y comprenant les hameaux des environs
qui ne forment pas précisément des villages
, mais qui sont fréquens dans ces
châtaigneraies.
La colline sur laquelle Arcidosso est bâti*
est absolument différente du territoire dé
Castel del piano. La rivière Lente que l’on
passe pour y arriver, est encore dans cet
endroit la limite des peperinu Au-delà du
Lente on n’en voit plus aucune trace; ils sont
remplaces par le grès fort grenu qui forme
seul le noyau du mont d’Arcidosso qui
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