
les pierres'calcaires fissiles, ou coîteîlines
ordinaires, dont plusieurs, sont dendriti-
faues; et des schistes rougeâtres, friables,
et très-tendres. Je vis ensuite un grand
nombre de couches très-grandes de pierres
semblables, auprès du bourg,, et spéciale-
fnent sur les coteaux du Colombajo.
Après être' monte à Campiglia , nous
logeâmes chez M. le docteur J. Baptiste
Scan^llohi, qui nous en avoit prié avec
instance, et qui nous y attendoit pour
nous offrir l’hospice de l’amitié.
Le mont, où est situé Campiglia > se
peut considérer comme un des flancs du
Montamiata , qui est à son sud - ouest.
Il offre peu d’objets intéressans pour le
naturaliste. Son poyau est calcaire ,
ainsi que les roches qui s’élèvent fort au-
dessus du sol. Nous y trouvâmes quelques
morceaux isolés de manganèse noire 9
tels que nous en avions déjà trouvé ailleurs
j quelques morceaux de brèche si-
l'icée , brune, très-dure, et des fragmens
d’un jaspe rougeâtre, sans pouvoir rencona
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trer aucuns filons, ni couches , ni masses
considérables de ces deux dernières substances.
Campiglia est un bourg très-ancien
possédé autrefois par les Visconti, qui y
habitoient dans deux châteaux forts qu’ils
y a voient construits ; ils y exerçoient pleine
et entière souveraineté. Cette famille s’étant
éteinte dans le quinzième siècle, cette
souveraineté passa à la république dq
Sienne, qui depuis long-temps en inquié-
toit les Seigneurs par des hostilités continuelles.
Maintenant Campiglia consiste
en une bourgade escarpée et mal bâtie,
où l’on voit encore les ruines des deux;
anciens forts. L’un d’eux , qu’habitoient
sans doute les Seigneurs, est situé dans
le bourg même, et est singulièrement
construit sur une vaste roche calcaire qui
s’élève de terre perpendiculairement. L’autre
est une tour pareillement bâtie sur
une roche calcaire, située à un quart de
mille environ de Campiglia, et s’appelle
Çarnpigliola. Il est difficile et même darn
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