V.O Y A G E .
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C H A P I T R E X I V .
Piano et ses environs.
X i a n o que l’on nomme encore Pian-
castagnajo, est un bourg qui renferme
environ deux mille âmes. Il est situé précisément
à l’extrémité de la plaine où
sont les châtaigniers, et au commencement
de la côte j aussi est-il escarpé et
mal bâti. L’ancien château et les restes
d’une vieille forteresse sont seuls construits
dans la plaine au-dessus du bourg.
L à , est une porte qui conduit par un
chemin uni aux Cordeliers -, ils ont à un
quart de mille du village une église fort
jolie et bien tenue, avec un couvent
qui n’est pas grand, à la vérité , mais qui
est commode et très-propre. Il fut fondé en
1278 par les comtes Orsini de Piii-
gliano , q u i, entr’autres seigneuries, ont
encore possédé celle de Piano. 11 n’y a
A u M o N T A M I A T A. i l ?
rien de remarquable dans le bourg, que
le palais du marquis Bourbon del monte
de Florence, autrefois féodal de Piano.
Ce palais est beaucoup trop magnifique,
par rapport à cet endroit. Ce fief supprimé,
est aujourd’hui réduit en Potes-
teria } et relève pour le criminel du
vicariat de Radicofani.
Du côté du midi, on voit au-dessous
de ce bourg des ruines d’édifices, de fontaines,
de décorations, des morceaux de
statues, et un grand bassin de peperino
tout d’une pièce, seuls restes des jardins
de plaisance des comtes Orsini, situés
autrefois dans cet endroit. On l’appeloit
Belvedere , et ce nom lui reste encore
aujourd’hui, quoiqu’il soit ruine , détruit,
et qu’il soit devenu un vrai repaire de
serpens.
On est tenté de rire de l’idee extraordinaire
que l’on a eue de construire ce
jardin et ce bourg sur une côte escarpee
et difficile, tandis qu’un peu plus haut,
le terrain se change en une belle plaine,
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