
dépouillée de la partie saline qui peut
exister naturellement dans le gui , et de
deux substances extractives, l’une simple
l’autre colorante.
Malgré cela, j’en ai encore retiré, par
nouvelles lotions dans l’eau, une petite
quantité de ces deux substances. Après
cette seconde préparation, j’ai, versé, sur
cent grains pesans de glu bien desséchée
au féu, autant d’alcohol ou esprit de vin
qu’il en falloit pour la couvrir entièrement;
il n’y a produit aucun effet sensible.
Alors j ’ai mis ce mélange en digestion
au bain de sable : l’alcohol a bientôt annoncé
son action, en pétillant fréquemment,
s’est coloré, et la glu s’est ramollie.
L ’alcohol de cette préparation , après
avoir été filtré et évaporé jusqu’à siccité,
m’a donné six grains de matière colorante
résineuse verdâtre.
J’ai mis ce résidu insoluble dansl’alcohoi
en digestion au bain de sable avec de
l’huile de lin cuite : il s’y est bientôt
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formé un bouillonnement avec beaucoup
d’écume, et en peu de temps la glu a
été entièrement dissoute.
L’acide sulfurique versé sur la glu parut
d’abord n’y exercer aucune action, mais
ce mélange mis en digestion au bain de
sable, la glu s’y est ramollie, divisée ,
rembrunie, et parvenue à siccité, y est
devenue comme une résiné noire.
La même chose est arrivée en éprou-
vant la glu avec l’acide nitrique et muriatique.
Seulement 1 acide nitrique y a
manifeste sur le champ une certaine action
en y développant quelques bulles
d’air. Le résidu de la digestion réduit à
siccité, a toujours été une masse semblable
à de la poix noire.
La soude dissout aussi une petite partie
de la g lu , et cette teinture alcaline est de
couleur rougeâtre.
La glu mise sur des charbons ardens,
brûle avec flamme, et laisse un tres-petit
résidu terreux.