
où il eût été beaucoup plus facile et pk$
commode de bâtir. Mais comme il se
trouve en-dessous diverses sources d’une
eau très-limpide dont la plaine supérieure
manque absolument, on juge aisément que
les anciens fondateurs cherchèrent à construire
leurs habitations à la portée des eaux
que l’on voit encore aujourd’hui, jaillir en
divers endroits au-delà des portes au-dessous
du bourg.
On voit plusieurs autres sources au-dessous
de la plaine, et de la grande chaîne
de hautes roches de peperino , qui lui
sert de limite. La suite de ces roches
part de l’église du Crucifix, du côté de
l’ouest, à deux milles de Piano, et vient
former un angle droit dans ce bourg, où
elle se fait encore appercevoir de temps
en temps par quelques roches plus élevées
et isolées -9 puis elle tourne vers le
nord, et en formant des élévations très-
grandes et fort escarpées , elle s’étend
jusques auprès de l’abbave de S* Salvador.
Cette chaîne forme dans ces contrées
précisément les limites des peperino , car
au-dessous on n’en trouve plus que quelques
quartiers isolés et ruinés qui sont croulés
du haut des roches supérieures. Au lieu de
peperino , on ne voit dans le bas que des
schistes , des pierres calcaires , et quelquefois
des morceaux de pierre silicee,
jaspée de diverses couleurs, telles que j en
trouvai spécialement le long du torrent
Indovina.
Auprès de ce torrent , au-dessous du
couvent des Cordeliers , on trouve une
terre d’un jaune de rouille, avec un grand
nombre de veines brunes. On la tire par
mottes un peu tenaces , qui prennent plus
de consistance quand elles ont été desséchées
à l’air. Sa structure paroît lamel-
leuse, et sa composition ressemble à celle
de la terre bolaire jaune de Castel del
Piano. Mais le fer y est en plus grande
abondance , et est dissoluble dans les
acides , sans aucune autre préparation
préliminaire» Si on calcine cette terre au