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et limpides dans leur origine, mais qu’une
seconde action du feu les a recuits , et
réduits ainsi sous la forme d’une espèce
d’émail. Outre ces globules, cette roche
porte d’autres indices de l’action du feu;
car on découvre clairement dans sa composition
le feld-spath vitreux et le mica
noir ; sa base même est un feld-spath en
masse et informe.
C ’est de ces roches que l’on tire les
meules pour moudre le bled et les châtaignes
, ce qui a fait appeler ce lieu
M acinajole. Cette roche ou Macigno
est étinceilant , e t , tenu à un grand feu
de fusion pendant quarante-huit heures
de suite, il se fond en une espèce d’émail
brun - noirâtre.
Les principes de cette espèce de pepe-
n n o , le plus dur de tous ceux de la
montagne , sont les mêmes que ceux
dont j’ai déjà donné l’analyse, c’est à dire ;
Silex..................................
Fer. . . . . . . . . . . 0.06.
Argile.............
l/^
00
Magnésie , . ,
0
0O
A peu de distance de là , sont deux
belles prairies bien unies, environnées de
hêtres tout autour. L’une s’appelle la prairie
délit Macinaje , et l’autre , la prairie deile
Macinajole. On trouve sur cette montagne
plusieurs autres belles prairies egalement
unies, et également couronnées de
hêtres.
En descendant du côte de la cote
appelée glï Stabbiati, nous trouvâmes de
gros quartiers d’une pierre brune toute
parsemée à l’extérieur de petites aiguilles
brunes qui se croisoient en tous sens ;
mais en rompant la pierre, on voyoit ces
aiguilles correspondre à autant cte paillettes
de mica luisant, larges et longues souvent
de plus d’un pouce. Ces paillettes détachées
de la masse , sont brunes ou de
couleur de cuivre. Elles sont retenues
dans un ciment granuleux de feld-spath
brun avec des parcelles quartzeuses blanches,
peu sensibles à l’oeil nu, mais très-
visibles quand on les examine avec une
bonne loupe. Cette pierre est vraiment