
duire aux lieux où nous pouvions trouver
des objets intéressans.
Nous trouvâmes en , descendant au
F °sso della Carminata , plusieurs fragmens
dune pierre ocracée garnie de stéatires
d’un jaune obscur, des cristaux de spâth
rhomboïdal , etf plusieurs morceaux de
manganèse. Ce fut ainsi, moitié recueillant,
moitié observant, que nous arrivâmes
su village de Selvena.
Une maison appelée le palais du Comte,
qui n’est ni belle ni grande , une église
paroissiale , quelques méchantes maisons
de paysans, et quelques autres bâtimens
appartenans aux mines de mercure ; voilà
ce qui compose Je village de Selvena.
On voit à quelque distance de là le
vieux château avec d’anciennes fortifications
, mais il est aujourd’hui à demi-
ruiné et abandonné.
Selvena peut être considéré de ce côté
comme 1 entrée de la Maremme Siennoise.
Nous nous occupâmes à l’instant d’en visiter
les environs. Au-dessus du palais, si toutelois
on peut lui donner ce nom, nous trouvâmes
à fleur de terre, dans un champ
nommé Poggio Paulorio, une grande quantité
de petits cristaux de roche très-limpides
, formant des prismes hexaèdres terminés
par les deux pyramides.
Au-dessous de ce palais, le long du
torrent, nous visitâmes un lieu appelé
les Soufrières y où se trouvent plusieurs
sources d’une eau sulfureuse et ferrugineuse
, qui dépose du soufre, du vitriol
vert ou sulfate de fer. On trouve encore
dans ces environs, à fleur de terre, des
sulfures de fer ; ce qui donne lieu de
présumer qu’il doit y en avoir beaucoup
de cachés dans les entrailles de la terre.
Ces sulfures venant ensuite à se décomposée
produisent le gaz hidrogène sulfureux, le
soufre et le sulfate de fer dont ces sources
sont chargées. Nous trouvâmes O encore tout
près de là des pierres gypseuses, avec des
cristaux de sélénite ou de sulfate de chaux.
Uu peu plus bas est la manufacture de
vitriol vert. Elle est bien bâtie, et a de
magnifiques, magasins dans lesquels nous