
châtre, peu cohérent et d’un grain Iüîsaftf* *
ressembloit à une masse de sel. Oit
voyoit dans sa substance des lapilli, (*)
et des filamens ou attaches vitreuses, qui
prouvoient de plus en plus 1 origine
volcanique du peperino,
En montant ensuite vers les hauteurs
de la grande montagne , par les châtaigne-*
raies , à deux ou trois milles de l’Abbaye ,
on trouve un ancien hermitage que l’on
nomme aujourd’hui par corruption, YEr*
meta. Dans cet endroit, entre les roches
de peperino, nous vîmes de gros morceaux
de lave micacée , limoneuse , très-ressemblante
à celle que nous avions trouvée
à Castel del Piano , et entre Arcidosso et
S t Fiora. Celle-ci n’en différoit qu en ce
que ses facettes micacées sont plus petites $
mais le plus ou moins de grandeur ou de
largeur dans les facettes, ne forme pas une
différence essentielle entre ces pierres, et
( * ) On appelle lapilli en Italie de petits fragifiens
de lave celluleuse, ou de pierre-ponce, comme on
*n voit beaucoup au mont Vésuve.
il est très-vrai qu’elles se trouvent sur les
deux côtés diamétralement opposés de
la montagne. Au surplus, on ne la trouve
qu’en petite quantité , tandis que le
peperino forme la base ou le noyau du
sol, et parvient de même, en s’élevant ,à
la hauteur de la grande montagne
On trouve en divers lieux de cette
dernière , et sur-tout au-dessus d'Arcidosso
et de l’Abbaye, une espèce de lave limoneuse
, tendre, friable, dans laquelle se
trouvent quelquefois incrustés des cristaux
de schorl noir, doués des propriétés reconnues
dans la tourmaline.
En revenant à l’Abbaye, nous parcourûmes
le lit du torrent Dono, où on
nous fit remarquer au-dessus du bourg,
une source dont l’eau bue en quantité,
le matin en été , a la vertu de purger
copieusement, et est employée comme
purgatif par les gens du pays. Elle n’a
ni couleur, ni odeur, ni saveur sensibles ;
si donc ses effets sont aussi prompts et
aussi forts qu’on le débite, il faut croire