quelles donnoient à la marne sur laquelle
elles étoient appliquées l’air de véritables
dendritesmartiales. Au surplus, ces pierres
delle Melacce exposées au feu , y perdent
absolument la couleur de ces herborisations
dont on n’apperçoit plus que quelques traits
terreux. Ces herborisations ne proviennent
donc pas de Fucus pétrifiés, ou des fucites,
comme on les appelle quelquefois, ni des
dendrites martiales , comme quelques-uns
l’ont cru.
Dès que l’on a passé le fosso delle
IMelacce, on retrouve tout de suite les
peperini en masses considérables, parmi
lesquels on voit incrustées beaucoup d'animé
di sasso consistant en carbures de fer
ou en cailloux plus durs que le peperino ,
ou bien enfin en pierres celluleuses. On
voit clairement par la dureté et par les
cellules de ces dernières, qu’elles ont été
soumises à un feu beaucoup plus violent, et
quelles sont par conséquent beaucoup
moins susceptibles d’être détruites par les
injures de l’air que le peperino lui-même.
Nous
Nous vîmes à la ferme des À joie quelques
masses de peperino tendre, friable ,
et en décomposition. Les habitans des
environs se servent ordinairement de la
terre provenant de cette décomposition;
elle fait un sable excellent pour bâtir.
Ils emploient même souvent le peperino
qu’ils réduisent én poussière, au lieu de
sable, pour faire le mortier : nous profitâmes
du peu de consistance de ces peperini,
pour en extraire plusieurs cristaux de feldspath
blanc , demi-diaphanes et striés, qui
entrent dans leur composition.
Nous en tirâmes aussi diverses anime
di sasso, et une entr’autres qui étoit composée
de peperino, et d’une structure
particulière.
Les autres anime di sasso se trouvent
constamment enchâssées et liées à la
substance des peperini ; mais celle-ci étoit
au contraire enchâssée et comme emboîtée
dans la cavité d’un peperino , dont elle
ne remplissoit pas tout-à-fait la capacité;
elle y étoit seulement adhérente par divers
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