
tout ou en partie , la masse du volcan $
et ce qui étoit une montagne devient
un vallon ou un abîme profond.
Quelquefois le sol ainsi affaissé , après
que l’incendie est cessé ou a changé
de place , reçoit continuellement dans
son sein les eaux qui entraînent avec elles
des terres des parties supérieures. Ces
eaux se philtrent, les terres restent et
aplanissent peu à peu cette profondeur j
mais elle conserve toujours la figure et
la cavité superficielle de l’ancien cratère.
(*)
porter la désolation et la destruction dans les pays
situés en-dessous. Cependant, au milieu de l’explosion
, des vapeurs , des terres , des gaz de la fumée et
de la flamme, le sommet du premier cratère croula et
s’affaissa au point où on le remarque aujourd’hui.
(*) Les Astroni qui étoient autrefois un vaste cratère
volcanique, et qui forme aujourd hui une enceinte
boisée auprès de Naples : la coupe conique et
profonde de Monte nuovo, d’autres coupes semblables
que l’on remarque sur le sommet de plusieurs hautes
montagnes , et sans aller bien loin, telles que celles
du Vicentin et du Véronèse , 1e sommet plat et retentissant
de la solfature de P o u l i e , la vallée aplatie
au Mo n t ami a t a . 2.87
Lorsque cette profondeur retient les
eaux que le volcan y a peut-être vomies
des entrailles de la terre au moment de
de l’affaissement de la montagne , ou
seulement les eaux provenant tant des
pluies que des torrens circonvoisins , alors
elle devient un lac qui par sa forme ,
par les bords ou crêtes de lave qui l’entourent
, par la nature du sable de ses
riv e s , et des terres adjacentes, prouvent
perpétuellement qu’elle fut autrefois le cratère
d’un volcan (*).
■ et fertile de la Riccia , et tant d’autres que je pourrois
citer, sont du même genre, c’est-à-dire autant de
vestiges desséchés et comblés , à la vérité , des cratères
obstrues de volcans éteints. Il est vrai que la solfature
est un peu différente par les soupiraux qu’elle
conserve encore , et par lesquels elle exhale sans cesse
des émanations ( f ) qui prouvent que l’incendie
souterrain n’y est pas encore totalement éteint.
( f ) Ces exhalaisons s’appellent dans le pays fume-
roles : ce sont des jets de vapeur bouillante lancés
avec impétuosité et avec une sorte de sifflement pas
les soupiraux. (Note du T rad .)
(*) L’Italie où je prends par préférence des exemples ^
abonde en lacs qui occupent aujourd’hui la place
des anciens volcans. Soit que ceux-ci se soient élevés