
perdent leur acide à l’air libre, et beaucoup
plus promptement encore au feu. Dans le
petit canal, par lequel cette eau coule au
bain, nous recueillîmes plusieurs morceaux
de conferva totalement incrustés d’un tartre
extrêmement blanc , formant des ramifications
très-délicates , et on ne peut plus
jolies. Nous remarquâmes en dessous un
grand nombre de globules souvent ovoïdes,
formés d’une croûte extrêmement fine, et
creuse en dedans. Il paroît qu’ils ont été
fort nés par des bulles d’air qui ont été emprisonnées
par une portion d’eau tartreuse,
laquelle après s’être évaporée, a seulement
laissé cette pellicule ou étui calcaire, qui
d’abord la retenoit.
On trouve encore en abondance une
autre espèce de conferva dans le cours de
ces eaux , et dans des endroits où elles
croupissent ; elle est gélatineuse, peu durable,
et d’un vert foncé: mais quand elle-
reste à sec, il semble qtrelle se décompose
et se réduit en une fécule ou matière colorante
bleue. Elle offre le même phénomène
, si on la fait dessécher dans un vais-.
seau ; mais exposée à la lumière , elle
perd insensiblement cette belle couleur. Si
pat quelque procédé chimique on pouvoit
réussir à fixer cette matière colorante, on
enrichiroit d’une belle couleur nos ateliers
de peinture et de teinture. L’eau de
cette seconde source a , comme la première
, la propriété d’incruster et de revêtir
tant dans le fond qu’aux parois de
son canal, tous les objets qu’elle rencontre
sur son passage- L ’une et l’autre, soumises
aux mêmes réagens chimiques m’ont donné
les mêmes résultats. On les verra dans le
tableau suivant :
Tableau des effets des réagens chimiques
employés sur l’eau minérale des bains de
St.-Philippe,
Réagens chimiques. Effets des réagens.
Solution de tournesol dans
l’eau distillée . . . . . . Devientrougesurlechamp.
Eau de c h a u x .................Devient promptement blanche,
mais cette couleur a
bientôt disparu. Elle s’est
maintenue, lorsque le réagent
a été employé a plus
forte dose.