
Revenus sur nos pas, et ayant pris le
chemin cjui conduit de 1 Abbaye à Cam*
piglia, nous côtoyâmes d’abord les pepe-
Tint y que nous laissâmes bientôt sur notre
gauche : là , ils se dirigent vers le Po-
gellato et la plaine dei Renai, et s’étendent
jusques au Vivo comme je 1 ai déjà
noté. Au peperino, nous vîmes succéder
de toutes parts la pierre calcaire, tantôt
en masse et lisse, tantôt avec des filets,
et quelquefois fissile et lamelleuse.
Nous descendîmes ensuite dans la vallée
qui est au-dessous du Zoccolino, au-dessus
des bains de St-Phdippe, puis en remontant
vers CampigLia, nous trouvâmes des
spaths calcaires très-blancs, les uns à surfaces
égales, et à stries parallèles ; les autres
tuberculeux , en groupes mamillaires
et botfitiques.
Sur la côte appelée la Gessajola , on voit
de grandes masses de pierre séléniteuse y
tantôt blanche, tantôt grise avec des veines
blanches. Les habitans de Ca mpiglia s’en
servent pour préparer le plâtre (gesso) ;
ç&
ce qui a fait donner à l’endroit le nom de
Gessajola.
Nous trouvâmes encore « dans ce lieu,*
à la surface de la terre, ou en la creusant
légèrement, de petits cristaux de roche
détachés, isolés et formés, les uns de deux
pyramides hexaèdres réunies à la base ,
quelquefois aplaties et à facettes inégales ;
les autres, de deux pyramides, avec un
prisme héxaèdre au milieu. Peu d’entr’eux
sont diaphanes et sans couleur: un mélange
de matières hétérogènes, les rend , en
grande partie, noirs, impurs- et opaques.
Ces cristaux se trouvent aussi en d’autres
lieux du Siennois, et on les connoît
sous le nom de pietre cancanute , pietra
dicone 9 du Mercati } et d’ iridi nerz, de YÀl-
dobrandi : mais elles ne sont autre chose
que des cristaux de roche impurs.
En descendant de la Gessajola au torrent
Troscione, qui se trouve précisément sous la
colline de Campiglia, on voit de tous côtés
de la montagne, des tertres, des travertins j
et sur les coteaux supérieurs, à gauche%
y
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