
Telle est la marche ordinaire que nous
pouvons remarquer dans les volcans que
nous voyons en feu de nos jours, et
dans ceux qui, long-temps avant l’histoire
et la tradition même, ont cessé de brûler
et sont depuis restés toujours tranquilles.
Tâchons actuellement de faire l’application
des observations ci-dessus, pour
expliquer la nature et l’histoire du Mon-
tamiata.
Cette montagne isolée s’élève majestueusement
à une grande hauteur. Ses
racines sont entourées fort au large et à
une grande distance , par des terres qui
au-dessus de la surface du continent, ou qu’ils se
soient élevés du sein des mers, ils se sont éteints,
se sont affaissés , et renferment aujourd’hui des eaux
dans leurs cratères. Tels semblent être les lacs de
Bolsena , de Vico , de Monttrosi, de Bracciatio, d,Albano)
de Nemi dans l’État de l’Église. Tels sont ceux de Y Avertie
et (YAgnano près de Naples, et de beaucoup d’autres
qu’il est inutile de citer. Ils montrent à celui même
qui n’est pas du tout versé dans l’histoire naturelle,
des signes évidens de leur origine, par les restes des
matières volcaniques qui ont été vomies , par la figure
qu’ils conservent, et par les lieux qu’ils occupent.
présentent
a u M o n t a m i a t a;
présentent clairement l’aspect d’un pays
qui fut autrefois couvert des eaux de
la mer.
I c i , l’on voit des amas d’une marne
argileuse, blanche ou bleuâtre, souvent
crevassée et éclatée, et formant des profondeurs
escarpées. L à , sont des bancs de
pierre calcaire ou des rochers continus
de grès bleuâtre ou jaune, et d’un grain
plus ou moins fin : auprès de ceux-ci, et
souvent formant une même masse avec
eux, dont la matière seule les distingue,
paroissent les pierres cicerchines formées
de cailloux infiniment petits, formant le
passage insensible du grès aux poudings.
C eu x -c i, en couches grandes et élevées
paroissent composés de petits cailloux
plus ou moins émoussés, et arrondis par
le roulement des eaux qui les ont transportes
, et par 1 agitation qu’ils éprouvèrent
avant de former des amas pierreux, unis
et amalgamés solidement ensemble. On
voit , à peu de distance , et souvent
meme immédiatement succéder les tufs
T