
C H A P I T R E V I L
royage sur les montagnes au-dessus de
Castel del piano.
ous nous levâmes le 1 5 à la pointe
du jour, et nous montâmes à cheval accompagnés
d’un guide qui connoissoit bien le
pays -, nous nous avançâmes à travers les
châtaigneraies vers les hauteurs de la montagne.
Arrivés au lieu nommé la Fonte
délia V>rna, en descendant par un sentier
du côté d’un séchoir (*) appartenant au
chevalier Giovannini d’Arcidosso , nous
trouvâmes des morceaux de petites pierres
qui érinceloient sous l’acier. Elles étoient
blanches, demi-diaphanes, et très-luisantes :
elles nous frappèrent par leur aspect singulier.
Nous nous mîmes à chercher
(*) Four à sécher les marrons,
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d’oh ces pierres pouvoient provenir, à
l’aide de la bêche et du marteau dont nous
étions toujours pourvus. Nous creusâmes
un peu le bord de ce sentier, et sous un lit
de terre jaunâtre , nous commençâmes à
trouver un nombre considérable de ces
pierres. Elles étoient environ à un pied
sous terre , les unes isolées et détachées ,
les autres réunies et liées ensemble par leur
base, ou adhérentes par leurs côtés ; ou bien
doublement adhérentes, de manière que
les pointes d’un groupe étoient renversées
£t étoient attachées aux pointes d’un autre
groupe semblable , de sorte qu’elles représentaient
presque deux mâchoires opposées
et armées de dents.
Ces pierres sont blanches , perlées,
luisantes, à demi-diaphanes, légères, tantôt
globuleuses, tantôt cylindriques : mais elles
vont un peu en diminuant vers la pointe
qui est un peu arrondie. Aucune d’elles
n’arrive à la grosseur du petit doigt, et
jl y en a peu qui soient plus longues.