
dès le printemps suivant. Pour cette première
année, elles ne demandent d’autre
soin que celui de creuser et d’ameublir
la terre autour des jeunes plantes, et de
les rechausser légèrement avec cette même
terre.
Dans la seconde ou la troisième année,
il faut non-seulement les rechausser avec
de la terre meuble , mais si celle-ci est
devenue stérile et épuisée, il faut y ajouter
une petite quantité de fumier*
Après la troisième année, on coupe les
divers rameaux qui croissent autour de
la tige principale : on en laisse seulement
un ou deux tout au plus à la pointe,
parce que restant seuls à pomper les
sucs nutritifs du pied, ils en sont d’autant
plus vigoureux, et en croissent d’autant
plus vite.
On répète cette opération une seconde
fois dans l’année, jusqu’à ce que le jeune
arbre, parvenu à la hauteur d’environ
huit pieds, soit en état d’être transa
u M o n t a m i a t a . 3x5
planté ; ce qui a ordinairement lieu au
bout de la cinquième ou sixième année.
Au mois de mai, ou bien en août et
en septembre, on prépare les fosses pour
transplanter les châtaigniers ; elles sont
quarrées et ont trois pieds de large de
chaque côté , sur deux de profondeur.
Quand ces fosses ont été creusées , on les
laisse en cet état, exposées à l’ardeur du
soleil et à la pluie, pour que la terre
soit, en quelque manière, pénétrée par
la chaleur , et en devienne plus accessible
aux racines de la jeune plante. Peu importe
que le sol soit pierreux ou non, il suffit
qu’il soit sec , sain et meuble.
Après la mi-novembre , on enlève avec
soin les jeunes plants de la pépinière ,
et on les met tout de suite dans les fosses
que l’on a préparées, en étendant délicatement
leurs racines, pour qu’elles jouissent
se répandre aisément dans le fond
de la fosse. On couvre ensuite ces mêmes
racines avec des feuilles pourries de châ»
taigniers, ou à défaut, avec toute autre